Tunisie : Un bilan mitigé cinq ans après la révolution du jasmin
Les Tunisiens sont descendus en nombre et dans la gaieté, ce jeudi pour célébrer le cinquième anniversaire de «la révolution du jasmin » qui a mis fin au régime du président déchu Zine El Abidine Ben Ali.
Ils avaient été si nombreux à réclamer le départ de Zine el Abidine Ben Ali, en janvier 2011, que le vieux dictateur, qui dirigeait le pays depuis vingt-trois ans, a fini par prendre la fuite pour de bon.
La Tunisie a pu éviter une spirale de violence ayant ébranlé, selon des observateurs, plusieurs régimes arabes, notamment libyen, syrien, égyptien et yéménite.
Aujourd’hui, le pays expérimente une démocratie certes naissante mais qui a déjà à son actif, des résultats probants. En effet, deux élections générales ont été organisées depuis la chute de Ben Ali, unanimement saluées par la communauté internationale pour leur transparence.
Aussi, l’actuel président, Béji Caïd Essebsi et son Premier ministre, Habib Essid, ont formé un gouvernement ouvert, récemment remanié, et qui veille à protéger les libertés individuelles.
Bien que la Banque Mondiale prévoie pour la Tunisie un taux de croissance de 2,5% en 2016 et de 3,3% en 2017, l’état des lieux de l’économie du pays semble être loin d’être sur la voie d’une amélioration immédiate.
Le secteur touristique qui génère environ 7% du PIB du pays, a lourdement payé la facture du terrorisme durant les cinq dernières années. Pour ne citer que l’année dernière, plus de 30% des hôtels ont fermé leurs portes.
Pire encore, de 2010 à fin 2015, la balance commerciale est de plus en plus déficitaire atteignant selon des chiffres de la BM, en décembre dernier, 6 milliards d’euro de perte.