Côte d’Ivoire : Le dissidents du FPI décident de participer aux législatives et aux municipales
Le président délégué des dissidents du front populaire ivoirien (FPI), Laurent Akoun, a annoncé que son groupe participera aux prochaines élections législatives et locales.
Une participation qui reste néanmoins liée à une triplette de conditions notamment d’ordre « politique, technique et sécuritaire ». « Nous irons aux élections mais pas à n’importe quelles conditions », a déclaré Akoun dans un entretien accordé à Radio France international (RFI).
Le président délégué des dissidents du parti de Laurent Gbagbo, accuse le président Alassane Ouattara d’avoir modifié la carte électorale « en s’octroyant 30 sièges supplémentaires ». Une situation qui selon lui fait que le président et ses partisans partent avec « 60 sièges captifs sans compétition ».
Laurent Akoun a aussi relevé les conditions sécuritaires qui doivent être revues. En effet dira-t-il,« ce sont des forces parallèles qui font la loi en Côte d’Ivoire ».
Mais la décision de participer aux prochaines élections ne doit pas être perçue comme un revirement de situation, a indiqué Laurent Akoun. Les dissidents du Fpi ont toujours conditionné leur participation à la vie politique du pays à la libération de leur mentor, l’ex-président Laurent Gbagbo détenu à la Haye pour crimes contre l’humanité.
Selon lui, cette décision fait suite à « une relative appréciation de la situation au sein du FPI, mais aussi de la Côte d’Ivoire ». « On ne change pas de stratégie. Gbagbo continue d’être au centre de notre quête de démocratie et de lutte pour la souveraineté », a-t-il déclaré, confiant en un retour parmi les siens de Laurent Gbagbo, au terme de son procès qui débutera le 28 janvier prochain.
En ce qui concerne la dissension entre la branche du FPI qu’il dirige et celle du président statutaire du FPI, Pascal Affi N’Guessan, Laurent Akoun a déclaré «respecter sa position mais ne pas la partager ». Le chef des dissidents n’exclut cependant pas un éventuel rapprochement.