Afrique du sud : Le président Jacob Zuma dénonce la montée du racisme
Le président sud-africain Jacob Zuma a dénoncé le « démon du racisme » après de violentes insultes racistes postées de part et d’autres sur les réseaux sociaux qui ont provoqué l’émoi dans le pays.
La réaction de Jacob Zuma est intervenue samedi, alors que le pays est sous tension après que plusieurs Sud-Africains aient exprimé des opinions racistes sur Internet.
S’adressant à des militants qui étaient réunis dans un stade dans le cadre de la célébration annuelle de la naissance du Congrès national africain (ANC), le parti au pouvoir, M. Zuma a déclaré qu’une très petite minorité de Sud-Africains restaient encore attachés à l’époque où la minorité blanche était au pouvoir.
« Il est clair qu’il y a une minuscule minorité de gens dans notre pays qui nourrissent toujours le désir d’avoir des infrastructures séparées et qui idolâtrent les leaders de l’apartheid », a-t-il déclaré au stade de Rustenburg dans la province du Nord Ouest. « Ces gens ne représentent pas la vraie nature de la nouvelle Afrique du Sud. Ils vivent dans le passé », a estimé le président Zuma.
Mardi dernier, l’ANC, au pouvoir depuis les premières élections démocratiques de 1994, a porté « plainte pour outrage » contre une agent immobilière blanche qui avait comparé les Noirs à des « singes » dans un publication sur le réseau social Facebook.
L’ANC a également visé un analyste économique blanc qui avait dénoncé sur Twitter la « haine » croissante « envers les minorités » en Afrique du Sud, en faisant référence à la minorité blanche.
D’un autre côté, un fonctionnaire noir a été suspendu de ses fonctions vendredi dernier après avoir déclaré sur Facebook que l’Afrique du Sud devrait être « nettoyée » des Blancs, ajoutant : « Nous devons faire ce que Hitler a fait aux Juifs. »
L’ANC, le parti au pouvoir, s’est déclaré favorable à une législation « pour criminaliser les actes qui perpétuent le racisme et glorifient l’apartheid ». Jacob Zuma a décalré dans ce sens: « Nous appelons tous les habitants de ce pays à travailler ensemble et à vaincre le démon du racisme et du tribalisme », a dit le président de la « nation arc-en-ciel ».
En 2000, 72 % des Sud-Africains estimaient que les « relations raciales s’amélioraient ». 12 ans plus tard, Ils n’étaient plus que 39 % à le penser, selon une enquête de la présidence sud-africaine.