Centrafrique-Présidentielle: Dologuélé en tête selon des résultats partiels
L’ancien premier ministre, Anicet Georges Dologuélé est en tête des candidats à la présidentielle en Centrafrique, selon les résultats partiels publiés ce mercredi, qui l’accréditent de 259.211 voix, devançant confortablement son rival Faustin Archange Touadéra, candidat indépendant qui ne totalise que 222.391 voix.
Les résultats de mercredi portent précisément sur 77% des suffrages, a indiqué l’Autorité nationale des élections (ANE), qui pourrait annoncer les résultats complets dès jeudi. A ce stade de la proclamation des résultats, l’ANE précise que le taux de participation national est de 73%.
Désiré Kolingba, fils d’un ancien président centrafricain, arrive en troisième position avec 131.832 voix, suivi de Martin Ziguélé, un autre poids lourd de l’élection perçu comme le candidat de la France (121.916 voix), et de Jean-Serge Bokassa, fils d’un autre ancien président (73.110 voix). Une trentaine de candidats sont lice pour ce premier tour de la présidentielle, et un probable second tour est prévu le 31 janvier.
Les procès-verbaux venant de toutes les provinces centrafricaines ont commencé à être revérifiés à Bangui. Entre 70 et 95% ont été revérifiés, selon le compte-rendu publié par l’ANE.
Environ deux millions d’électeurs centrafricains étaient appelés aux urnes le 30 décembre pour élire un nouveau président et des députés pour la nouvelle Assemblée nationale, afin de sortir le pays de trois années de violences inter-communautaires qui l’ont ravagé.
Lundi, une vingtaine de candidats avaient exigé dans une déclaration commune « l’arrêt des opérations électorales », dénonçant « une mascarade ». Mais le gouvernement centrafricain de transition a tranché mardi pour éteindre la polémique, assurant qu’il n’était « pas question » d’arrêter les opérations de décompte des résultats.
Le chef de la mission de l’ONU en Centrafrique, Parfait Onanga-Anyanga, a reçu mardi soir les protestataires, dont une partie s’était déjà rétractée. A l’issue de cette rencontre, le diplomate onusien a déclaré que « les candidats veulent que le processus électoral se poursuive »