Zimbabwe: Le yuan chinois fait de l’ombre au dollar américain
Le Zimbabwe est devenu mardi le premier pays ayant choisi l’utilisation du yuan chinois comme monnaie officielle, un grand pas pour le renminbi qui vient donc concurrencer le dollar américain.
Le gouvernement Zimbabwéen a en effet adopté mardi le yuan chinois comme monnaie officielle du pays, la troquant volontiers contre le dollar américain et le rand sud-africain, qui étaient jusque-là les monnaies couramment utilisées dans le pays. Cet engouement pour la monnaie de l’empire du milieu n’est pas dénué de sens, puisqu’il intervient directement après la visite menée en début de mois par le président Chinois Xi Jinping. Durant cette visite, le dirigeant chinois avait annoncé en grande pompe l’annulation d’une dette de 40 millions de dollars vis-à-vis du Zimbabwe.
Pour le gouvernement Zimbabwéen, ce changement de monnaie nationale devrait grandement faciliter les transactions du pays sachant que la Chine représente le premier partenaire commercial du pays. Les zimbabwéens, qui ont progressivement abandonné ces dernières années leur monnaie locale pour le dollar américain et le rand sud-africain à cause d’une inflation insoutenable, vont désormais pouvoir payer leurs achats dans la devise chinoise.
Le Renminbi voit donc sa côte grimper à l’international, notamment après l’annonce faite début décembre par le Fonds Monétaire International (FMI) de l’inclusion du yuan chinois dans le panier de ses Droits de Tirages Spéciaux (DTS).
Le yuan chinois, qui n’était autrefois réservé qu’aux échanges commerciaux à l’intérieur de la Chine, se voit désormais représenté à l’échelle internationale avec une pondération légèrement plus importante que celle du yen japonais ou encore celle de la Livre Sterling. Une situation qui témoigne de la croissance fulgurante de la monnaie chinoise ces dernières années et de l’importance dont bénéficie le yuan au niveau mondial.
Les spécialistes estiment d’ailleurs que les échanges internationaux se feront de plus en plus en renminbi. D’ici 2022, près d’un tiers du commerce international pourrait ainsi être effectué en yuan chinois.