Libye : La communauté internationale appelle à un gouvernement d’union
Rome a abrité ce dimanche une conférence internationale sur la Libye, où une vingtaine de pays et organisations internationales ont solennellement appelé à un cessez-le-feu immédiat, et à la formation rapide d’un gouvernement d’union pour mettre fin au chaos qui règne en Libye.
Un gouvernement d’union nationale « basé à Tripoli » est « essentiel pour faire face, en partenariat avec la communauté internationale, aux défis critiques auquel le pays est confronté dans les domaines humanitaire, économique et sécuritaire », ont annoncé ces pays dans un communiqué conjoint, à l’issue de cette réunion qui a été coprésidée par l’Italie, l’ex-puissance coloniale, et les États-Unis.
« Nous appelons toutes les parties à accepter un cessez-le-feu immédiat et complet dans toute la Libye », ont-ils affirmé en rappelant leur promesse de fournir une assistance humanitaire.Les signataires ont assuré soutenir « les efforts du peuple libyen pour faire de la Libye un État sûr, démocratique, prospère et unifié ».
Déjà mercredi dernier à Skhirat au Maroc, des représentants de plusieurs factions libyennes ont réaffirmé leur volonté de signer l’accord conclu en octobre sous l’égide de l’ONU.
« Ceux qui sont responsables des violences et ceux qui font obstruction, et minent la transition démocratique libyenne devront en payer les conséquences », ont prévenu les 17 pays, les membres permanents du conseil de sécurité de l’ONU, des pays européens et arabes, ainsi que l’ONU, l’Union européenne, la Ligue arabe et l’Union africaine.
Lors d’un point de presse tenu après la conférence, John Kerry, le secrétaire d’Etat américain a affirmé que « Nous ne pouvons pas permettre que le statu quo perdure en Libye », précisant que le problème de la Libye « est dangereux pour la viabilité de la Libye, c’est dangereux pour les Libyens, et maintenant que Daesh (acronyme arabe de l’Etat Islamique) renforce sa présence, c’est dangereux pour tout le monde ».
John Kerry a également révélé que la plupart des délégués des deux gouvernements rivaux libyens « sont prêts à signer un accord et refusent d’en être empêchés par une ou deux personnes, ou par des considérations politiques isolées ».