Les voisins de la Libye s’organisent contre l’expansion du terrorisme
Les pays voisins de la Libye réunis à Alger ont appelé ce mardi à l’intensification et à la coordination des efforts pour lutter ensemble contre l’expansion du terrorisme qui sévit dans ce pays en proie au chaos et divisé entre deux gouvernements rivaux.
Une réunion axée sur la crise libyenne rassemblait dans la capitale algérienne des ministres et représentants de l’Algérie, la Tunisie, l’Egypte, le Soudan, le Niger, le Tchad, de l’Union africaine, de la Ligue arabe ainsi que le nouveau représentant des Nations unies pour la Libye, l’Allemand Martin Kobler, qui tente de mettre en place un gouvernement d’union nationale.
Dans un communiqué final, les participants ont exprimé leurs inquiétudes face à l’expansion du terrorisme en Libye, appelant à l’intensification et la coordination des efforts pour lutter notamment contre les groupes jihadistes Etat islamique (EI) et Ansar Asharia.
Ils se sont également déclarés déterminés à apporter plein soutien aux autorités libyennes dès qu’un gouvernement d’entente nationale sera installé et l’accompagner dans les efforts de reconstruction du pays.
Livré aux milices depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye compte deux gouvernements se disputent le pouvoir, l’un basé à Tripoli, l’autre dans l’est du pays reconnu par la communauté internationale.
La Libye est constamment le théâtre de violents combats entre différents groupes armés, instaurant une anarchie et profitant à l’organisation État Islamique qui s’est emparée en juin dernier, de la ville de Syrte, située à 450 km à l’est de la capitale Tripoli.
« En l’absence d’une solution consensuelle et d’un règlement politique, la situation (…) risque de se détériorer au profit des groupes terroristes », a prévenu le ministre algérien des Affaires maghrébines, Abdelkader Messahel, précisant que la poursuite du conflit inter-libyen accroîtra les menaces qui pèsent sur l’ensemble de la région.
Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a estimé samedi qu’il n’y avait pas d’échéance pour la formation d’un tel gouvernement, précisant que si on doit parler d’échec, c’est un échec des Libyens.