Burundi : Bujumbura le théâtre ce week-end de violents affrontements
Au moins quatre civils ont été tués et cinq autres blessés, dont trois policiers dans de violents affrontements ayant opposé dans la nuit de samedi à dimanche, à Bujumbura, les forces de l’ordre et des insurgés armés qui combattent le pouvoir du président Pierre Nkurunziza, rapportent la police et des témoins.
Selon le porte-parole adjoint de la police, Moïse Nkurunziza, tout est parti quand la police est allée arrêter un groupe de jeunes qui tenaient une réunion pour préparer une attaque à la grenade, dans un bar de Ngagara, un quartier contestataire du nord de la capitale burundaise.
« Les policiers se sont faits tirer dessus par des criminels armés qui ont également lancé des grenades, puis la violence s’est répandue comme une traînée de poudre de quartier en quartier », a-t-il poursuivi, citant notamment Nyakabiga, Jabe et Bwiza (centre), et les quartiers de Musaga et Kanyosha dans le sud.
« Le matin, nous avons trouvé trois cadavres de civils à Ngagara où il y a eu trois blessés -deux civils et un policier- alors qu’un autre civil a été tué dans le quartier de Kanyosha (sud) et deux autres policiers ont été blessés par l’explosion d’une grenade à Musaga (sud) », a dénombré le porte-parole adjoint de la police.
Selon plusieurs habitants qui ont étécontactés par téléphone, cette nouvelle flambée de violence a duré plus de deux heures et a été ponctuée de tirs d’armes automatiques et de mitrailleuses, d’une quinzaine d’explosion de grenades et d’obus de mortier.
« Les responsables de cette insécurité sont des bandes armées non identifiées (…), et la police est intervenue pour mettre fin à toute cette violence », a assuré Moïse Nkurunziza.
Le Burundi est rentré dans une crise politique depuis que fin avril, l’actuel président Pierre NKurunziza a annoncé sa volonté de briguer un troisième mandat, ce à quoi s’opposent les contestataires, alors que la Constitution et l’accord d’Arusha ayant mis fin à la guerre civile (1993-2006) interdisent à Nkurunziza d’exercer un troisième mandat.