Soudan: Des opposants interdits de se rendre à l’étranger
Des opposants soudanais ont été empêchés lundi de quitter le pays alors qu’ils souhaitaient se rendre à une réunion à l’étranger, la police des frontières les a interdit d’embarquer.
Lors d’une conférence de presse, Mohamed Mokhtaral-Khatib, chef du parti communiste a indiqué que son passeport lui avait été confisqué au moment où il avait déjà passé le contrôle à l’aéroport de Khartoum, ajoutant que deux autres opposants Jalaal-Azhari, et Tariq Abdel Majid se sont également vu interdire de voyager dimanche.
Les trois opposants devaient participer à une réunion de l’alliance de l’opposition « Appel du Soudan » à Paris, regroupant des membres de la société civile, des rebelles et des partis politiques opposés au régime du président Omar el-Béchir.
A la suite de ces interdictions, les Forces du consensus national, un autre mouvement de l’opposition, a fait savoir qu’il n’enverrait pas de membres à cette rencontre.
Ces interdictions de voyage interviennent alors que le président soudanais Omar El Béchir a appelé les partis de l’opposition et les rebelles à des pourparlers en vu de résoudre les multiples problèmes auxquels le pays est confronté, aussi bien au niveau économique que politique.
Les négociations ont débuté le 10 octobre mais les groupes de l’opposition et les rebelles ont boycotté ces pourparlers, souhaitant plutôt que la rencontre se fasse hors du Soudan pour fixer les termes des négociations.
Plusieurs organisations des droits de l’Homme ont déjà accusé les services de sécurité soudanais d’harceler et d’arrêter les opposants politiques et les activistes.
En septembre dernier, quatre membres de l’opposition ont été arrêtés au Soudan pour avoir critiqué en public, le gouvernement de Khartoum.