Côte d’Ivoire : les frondeurs du FPI demandent le départ d’Aïchatou Mindaoudou
Les dissidents du Front populaire ivoirien (FPI), ont demandé le départ de Mme Aïchatou Mindaoudou Souleymane, la chef de mission de l’Opération de paix des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) et Représentante Spéciale du Secrétaire général de l’ONU, qu’ils accusent d’être en connivence avec le régime du président Alassane Ouattara.
Une déclaration qui intervient alors que le pays vit au rythme de la campagne électorale, où huit sur les dix candidats en lice pour la magistrature suprême s’affrontent dans une atmosphère visiblement paisible après le retrait des candidats Mamadou Koulibaly et Essy Amara du processus électoral.
« Au regard de son parti pris et de sa collusion avec le régime Ouattara et compte tenu du fait que ses attitudes et comportements peuvent induire une autre crise, le FPI, constatant la rupture de confiance entre Dame Aïchatou Mindaoudou Souleymane et une des parties au conflit, demande son départ de la Côte d’Ivoire », souligne le communiqué signé par Boubacar Koné, 1er Secrétaire général adjoint et Porte-parole par intérim du FPI.
Opposés à Pacal Affi N’guessan, président statutaire et candidat du FPI à la prochaine présidentielle, les dissidents dirigés par Abou Drahamane Sangaré relèvent sept griefs contre la diplomate nigérienne, notamment, « le viol de l’embargo sur les armes par le camp Ouattara, l’attaque barbare impunie du camp de Nahibly en 2012, la non réforme de la CEI », ainsi que le silence observé pour la « non publication du rapport final de la CDVR » par les autorités ivoiriennes.
Ils reprochent également à Mme Mindaoudou, « l’inaction récurrente de l’ONUCI face à la répression sanglante des manifestations légales des pro-Gbagbo, (Meeting de Koumassi, de Port-Bouet, Bonoua et de Yopougon ), montre à l’évidence que tout compte fait, pour l’ONUCI, la vie ne vaut la peine d’être protégée que dans le camp Ouattara ».
Pour les frondeurs du fpi, l’arrivée de Mme Mindaoudou, n’a pas mis un « terme à la barbarie du RDR, bien au contraire, les discours, les prises de position et les actes posés par la remplaçante de M. Bert Koenders ont été un encouragement à la violence du régime Ouattara, confirmant ainsi le bien fondé des suspicions qui pesaient déjà sur elle au moment de son arrivée à la tête de l’ONUCI ».
Les opposants à Pascal Affi N’guessan rappellent qu’avant sa prise de fonction en Côte D’Ivoire, « alors ministre des Affaires étrangères de son pays, le Niger, Dame Aïchatou Mindaoudou Souleymane tenait déjà, et c’est de notoriété, des propos hostiles au Président Laurent Gbagbo et à son pouvoir ».