Opposition : La Côte d’Ivoire « pas prête » pour la présidentielle
Des candidats à la présidentielle ivoirienne pour la plupart issus de la coalition nationale pour le changement, ont tenu comme annoncé, un meeting ce mercredi à Yopougon, une commune populaire d’Abidjan.
Ces candidats de l’opposition, issus pour la plupart de la Coalition nationale pour le changement (CNC), affirment que la Côte d’Ivoire « n’est pas prête » à organiser un scrutin « crédible et transparent ».
Ils s’exprimaient lors de ce meeting pré-électoral tenu devant plusieurs centaines de sympathisants, menaçant à demi-mots de boycotter la prochaine présidentielle prévue le 25 octobre.
« Il y a des candidats à l’élection présidentielle qui ne sont pas prêts à aller à ces élections dans les conditions actuelles (…) Si dans les 48 heures, nous n’avons pas une discussion claire, nous aviserons » a averti le candidat Mamadou Koulibaly, ex-président de l’Assemblée nationale sous le régime Gbagbo.
Selon lui « Il faut que les neuf candidats » contre le président sortant Alassane Ouattara, « s’asseyent et se parlent».
A sa suite, l’ancien Premier ministre (2005-2007) Charles Konan Banny, la représentante du député Bertin Konan Kouadio, le député Kacou Gnangbo, ainsi que l’administrateur de société Siméon Konan Kouadio, ont également critiqué l’organisation du prochain scrutin et notamment la Commission électorale indépendante (CEI) favorable selon eux au président sortant.
La liste électorale « ne tient pas compte de beaucoup d’Ivoiriens… aucun des candidats n’a vu la liste électorale, la CEI n’a pas encore distribué de cartes d’électeurs, à moins de trois semaines de la présidentielle », reproche Koulibaly, le candidat de Lider, affirmant aussi que « les candidats ne sont pas prêts, la CEI n’est pas prête, aucun candidat ne passe à la télé ».
« Il faut que nous passions par des élections crédibles, c’est-à-dire justes, régulières, libres et transparentes, et bien ces conditions ne sont nullement réunies aujourd’hui », a renchéri Siméon Konan Kouadio.
La veille mardi, le candidat Amara Essy, ancien ministre des Affaires étrangères, avait annoncé qu’il suspendait sa candidature pour « ne pas se rendre complice d’une mascarade électorale ».
Il y a une semaine, tous ces candidats avaient pris la tête d’unmanifestation pour dénoncer l’organisation du scrutin, dénonçant la partialité selon eux de la télévision publique et de la commission électorale qu’ils disent à la solde Alassane Ouattara, le président sortant.