Egypte : Un égyptologue britannique part à la recherche de Néfertiti
L’égyptologue britannique Nicholas Reeves qui se trouve depuis lundi dernier en Egypte, affirme que la célèbre reine égyptienne Néfertiti serait enterrée dans une chambre secrète du tombeau de Toutankhamon à Louxor.
L’hypothèse de Reeves constitue une perspective intéressante pour l’égyptologue français, Olivier Perdu, qui préfère pour le moment, ne pas se réjouir trop vite.
Où se trouve le tombeau de Néfertiti ? Depuis des siècles, cette question hante les égyptologues. Ni la momie, ni la sépulture de l’épouse d’Akhenaton n’ont été trouvées. Mais l’égyptologue britannique Nicholas Reeves s’accroche à une nouvelle thèse, affirmant que la momie de la reine se trouverait dans la vallée des Rois, près de Louxor, dans une chambre funéraire à côté de celle du célèbre pharaon Toutankhamon.
Le Britannique affirme que les peintures murales de cette chambre funéraire pourraient dissimuler deux portes dont l’existence était restée inconnue jusqu’à cette date. Derrière l’une de ces portes se trouverait, selon Nicholas Reeves, « la chambre funéraire inviolée du propriétaire originel de la tombe – Néfertiti ».
L’autre entrée conduirait à « une chambre de stockage inexplorée » qui daterait de l’ère Toutankhamon, mort à l’âge de 19 ans en 1324 avant Jésus-Christ après un règne de neuf ans et qui pourrait être le fils de Néfertiti pour certains égyptologues. Nicholas Reeves affirme que c’est le décès « inattendu » de l’enfant roi qui a obligé les responsables à rouvrir la tombe de la reine, dix ans après sa mort, car le tombeau du jeune pharaon n’avait pas encore été creusé.
Pour l’instant, « il y a juste des observations qui ont été faites par Nicholas Reeves à partir de relevés photographiques de la chambre funéraire de Toutankhamon, la seule partie de la tombe à être décorée. Il a relevé des fissures, invisibles à l’œil nu, qui laisseraient penser que, dans les parois de la chambre funéraire, on aurait creusé deux portes donnant accès à d’autres salles », explique l’égyptologue Olivier Perdu.
Avant de se réjouir, « il s’agit d’abord de vérifier sur place. D’ici quelques jours on peut avoir un démenti. » Une conférence de presse est en effet prévue le 1er octobre au Caire, pour présenter « les résultats préliminaires » de la visite et un plan d’action futur pour vérifier si les salles secrètes dissimulent toujours des secrets.
« C’est une perspective intéressante, mais de là à imaginer le contenu de ces éventuelles chambres fermées, je crois qu’il faut être beaucoup plus prudent », relativise Olivier Perdu. Des responsables du ministère ont expliqué qu’après la première étude préliminaire, un second examen des murs de la tombe pourrait être réalisé à l’aide d’un appareil spécialisé.