L’Organisation internationale du cacao aura bientôt son siège à Abidjan
Le ministre ivoirien du commerce, Jean-Louis Billon a annoncé officiellement mardi, qu’Abidjan, la capitale économique du pays, va abriter le siège de l’Organisation internationale du cacao (ICCO).
Le ministre Billon a fait cette annonce à son retour de Londres où il a pris part à la 92e session ordinaire du Conseil international du cacao tenue du 23 au 25 septembre, et à l’issue du Conseil de gouvernement ivoirien le 28 septembre à Daloa.
Le transfert du siège de l’ICCO de Londres à Abidjan va débuter le 1er octobre 2015 pour s’achever le 31 mars 2017, selon le protocole d’accord signé à Londres par le gouvernement de Côte d’Ivoire, l’Organisation internationale du cacao et l’ensemble des pays membres.
Décidée en mai 2002, l’installation du siège de l’ICCO à Abidjan n’était pas entrée en application en raison de la crise ivoirienne.
Mais depuis son arrivée au pouvoir, le Chef de l’État, Alassane Dramane Ouattara, avait fait de ce dossier l’une de ses priorités. Ses ministres des Affaires étrangères, de l’Agriculture et du Commerce, ont fait campagne en faisant le tour des capitales de la plupart des pays membres de l’organisation.
La Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial de cacao assurant 35% des récoltes mondiales, avec une production de plus de 1,7 million de tonnes en 2014.
« C’est une très bonne nouvelle pour la Côte d’Ivoire. Il était normal que le premier producteur mondial de cacao accueille le siège de l’organisation. Cela va permettre aux pays producteurs d’avoir plus de poids dans la filière : notamment l’organisation du marché, l’évolution des cours et les programmes de recherche agronomique », a déclaré Jean-Louis Billon. Cette décision, a-t-il ajouté, s’inscrit aussi dans la volonté du gouvernement de développer la transformation locale des fèves pour créer plus de valeur ajoutée.
En mars et mai 2015, le président Alassane Ouattara avait inauguré deux usines de transformation de cacao et de production de chocolat respectivement à San Pedro avec le groupe singapourien Olam et à Abidjan avec le chocolatier français Cemoi.
Sur la saison 2013-2014, la production mondiale de cacao a représenté un chiffre d’affaires de 13 milliards de dollars, alors que la production de chocolat a généré des revenus près de dix fois supérieurs, selon l’Organisation internationale du cacao (ICCO).