Côte d’Ivoire-Présidentielles: Appel à des manifestations de rue contre Ouattara
Les principaux partis, membres de la coalition nationale pour le changement (CNC), adversaires du président ivoirien sortant, Alassane Ouattara, ont appelé ce lundi à manifester dans une semaine à Abidjan pour réclamer un « accès équitable aux médias publics », à un mois de la présidentielle du 25 octobre prochain.
Les candidats à la présidentielle de la CNC ont annoncé leur projet d’une marche «pacifique» pour le 28 septembre devant les sièges de la Commission électorale indépendante (CEI) et de la Radiodiffusion Télévision ivoirienne (RTI) à Abidjan.
L’ancien Premier ministre (2005-2007), Charles Konan Banny, entouré de l’ex-président de l’Assemblée nationale, Mamadou Koulibaly, du député de la majorité Bertin Konan Kouadio et d’un représentant d’Amara Essy, ancien ministre des Affaires étrangères (1990-1999) de Côte d’Ivoire, tous candidats contre le président Ouattara, accusent ce dernier de s’être « approprié la télévision pour faire sa propagande ».
La Radio télévision ivoirienne (RTI-public) « c’est notre télévision » et «nous ne voulons pas que quelqu’un s’en approprie pour faire sa propagande », a affirmé Banny, au cours d’une conférence de presse qu’il a animée conjointement avec les autres candidats.
Ces opposants, issus pour la plupart de la Coalition nationale pour le changement (CNC), ont a nouveau, exigé la « dissolution » de la Commission électorale indépendante (CEI), l’institution en charge du scrutin qu’ils considèrent favorable au président Ouattara.
Ils estiment qu’il est fondamental qu’il ait un accès sans favoritisme pour tous les candidats aux médias de services publics et surtout des reformes au niveau de la CEI pour qu’elle soit véritablement indépendante, mais aussi le financement pour tous les candidats.
Le Rassemblement des républicains (RDR), le parti de Alassane Ouattara a réagi, en appelant ces militants à ne « pas donner suite à cette énième provocation ».
Joel N’guessan le porte-parole du RDR, a dénoncé « des risques éventuels que nos opposants font courir à notre société, à moins de 35 jours de la future élection présidentielle ».