Côte d’Ivoire : des jeunes de l’opposition annoncent des marches pour des élections « transparentes »
Les jeunes de la Coalition nationale pour le changement (CNJC), une coalition de l’opposition, ont annoncé jeudi des marches à compter du 10 septembre pour réclamer des élections « transparentes, libres, apaisées ».
La Côte d’Ivoire organisera le 25 octobre prochain, sa première élection après la grave crise postélectorale de 2010 qui a fait plus de 3000 morts, selon l’Onu. « La CNJC décide de prendre la rue le 10 septembre prochain pour contraindre Alassane Ouattara à discuter avec l’opposition significative, la Coalition nationale pour le changement (CNC) en vue d’élections apaisées », a déclaré devant les journalistes, le président de la CNJC, Diéti Abraham.
« Nous allons le faire avec des moyens légaux jusqu’à l’obtention des conditions pour des élections transparentes, libres, apaisées et le respect scrupuleux de la Constitution », a ajouté M. Diéti.
Membre de la dissidence du Front populaire ivoirien (FPI, de Laurent Gbagbo), le président de la CNJC a appelé à la mobilisation pour le succès de cette manifestation visant, selon lui, à contraindre Alassane Ouattara à la discussion avant l’organisation de toute élection présidentielle en Côte d’Ivoire.
La Jeunesse pour le changement exige également « la libération de tous les détenus politiques, le retour des exilés, la refonte de la Commission électorale indépendante (CEI) et le respect scrupuleux de la loi fondamentale ».
La CNC regroupe des leaders de l’opposition tels que Mamadou Koulibaly, ex président de l’Assemblée nationale et président du parti Liberté et démocratie pour la République (Lider), les dissidents du FPI mais également des cadres du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, principal allié du parti au pouvoir) tels le député Kouadio Konan Bertin et l’ex Premier ministre Charles Konan Banny.
Tous ces leaders sont candidats à l’élection présidentielle d’octobre face à Alassane Ouattara.
A l’occasion du dépôt de son dossier de candidature lundi dernier auprès de la Commission électorale indépendante (CEI), Mamadou Koulibaly avait annoncé des « sit-in, marches et plaidoyers »pour des « discussions franches » avec le chef de l’Etat en vue de « remettre à plat » les institutions en charge des élections.
Selon des leaders de la CNC et des « frondeurs » du FPI, la CEI, chargée d’organiser les élections, est déséquilibrée et totalement à la solde du pouvoir tout comme le Conseil constitutionnel, le juge des élections, dont le président est nommé par le chef de l’Etat.