Côte d’Ivoire: condamné à 20 ans, l’ex-aide de camp de Simone Gbagbo se pourvoit en cassation
Le commandant Anselme Séka Yapo, ancien chef de la sécurité rapprochée de Simone Gbagbo, s’est pourvu en cassation contre sa condamnation à vingt ans de prison pour « assassinat ».
« Nous avons introduit un recours en cassation contre la décision pour violation de la loi », a expliqué Me Mathurin Dirabou, l’avocat du commandant Séka.
Le 4 août dernier, le tribunal militaire d’Abidjan avait condamné le commandant Anselme Séka Yapo, à 20 ans de prison pour assassinat durant la crise postélectorale de 2010-2011.
Surnommé « SékaSéka », cet officier de gendarmerie a été reconnu coupable, après deux mois de procès, d’avoir assassiné le chauffeur de l’ancien ministre chargé des Droits de l’Homme et actuel porte-parole du Rassemblement des républicains (RDR, au pouvoir), M. Joël N’Guessan appelé comme témoin.
Le coupable a été également radié du corps de la gendarmerie. « Dans ce dossier, il y avait doute, car le seul témoin n’a jamais reconnu avoir vu l’accusé tirer. En général, le doute profite à l’accusé », a expliqué Me Dirabou, soulignant que « même l’expertise médicale n’a rien révélé ». La Cour de cassation examinera en novembre prochain la justesse du verdict.
Ouvert le 9 juin, ce procès concernait huit officiers, dont deux piliers de l’appareil sécuritaire de l’ex-président Laurent Gbagbo, poursuivis pour des exactions commises durant la crise postélectorale de 2010-2011. Un neuvième prévenu ne s’est jamais présenté à l’audience.
Le commandant Jean-Noël Abéhi, autre homme fort de l’ancien régime, qui dirigeait le plus grand camp de gendarmerie du pays, basé à Abidjan, a été condamné à cinq ans de prison pour désertion à l’étranger.