Le président namibien invite la SADC à s’affranchir de l’aide extérieure
Le chef de l’Etat namibien, Hage Geingob a invité ce lundi, la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) à réduire ce qu’il a qualifié de « trop grande » sa dépendance vis-à-vis de l’aide étrangère au développement «au risque de devenir une organisation inefficace et à la dérive».
Pour lui, la SADC créée il y a 35 ans, devrait davantage affirmer son rôle dans la région afin d’assurer non seulement un développement économique large, mais également le rendre durable pour le grand bien de ses citoyens.
« Peu importe le montant dérisoire de nos ressources financières, je crois que si nous nous entendons pour faire un effort dans l’esprit Harambee (tous ramant simultanément), nous atteindrons notre objectif d’une région industrialisée et prospère», a déclaré Geingob à l’ouverture du 35ème Sommet ordinaire de la SADC à Gaborone, la capitale du Botswana.
Il a estimé qu’en réduisant la dépendance vis-à-vis de l’aide étrangère, ainsi que des bailleurs traditionnels, la SADC sera en mesure de sauvegarder sa souveraineté économique.
« Il nous faut diversifier nos sources de revenus internes et créer des institutions financières locales et régionales bien capitalisées pour financer notre programme de développement », a-t-il poursuivi.
Élu en octobre dernier à la présidence de la Namibie, Hage Geingob participe pour la première fois à la rencontre annuelle des chefs d’Etat et de gouvernement de la SADC.
Le sommet qui prend fin ce mardi, a pour thème : “Accélérer l’industrialisation des économies de la SADC à travers la transformation des dotations en ressources naturelles et l’amélioration du capital humain”.
La communauté de développement de l’Afrique australe regroupe l’Angola, le Botswana, pays hôte, le Lesotho, le Malawi, le Mozambique, la Namibie, le Swaziland, la Tanzanie, la Zambie et le Zimbabwe.