Libye : Le premier ministre Al-Theni démissionne
Le Premier ministre libyen reconnu par la communauté internationale, Abdallah Al-Theni a annoncé sa démission mardi soir, au cours d’une interview télévisée, pendant un talk show sur une chaîne de télévision libyenne, rapporte mardi l’agence de presse libyenne LANA.
Le Premier ministre, précise l’agence, soumettra officiellement sa démission au parlement dimanche prochain.
Durant le talk show, Al-Theni avait été sévèrement critiqué par les téléspectateurs qui reprochent à son gouvernement, d’être incapable d’assurer les services de base comme l’électricité et d’assurer la sécurité des populations dans les zones sous son contrôle.
« Si ma démission est la solution, alors je l’annonce ici », a déclaré le Premier ministre qui avait échappé à une tentative d’assassinat en mai dernier à Tobrouk (Est).
Cette annonce intervient le jour même où une nouvelle session de pourparlers de paix inter-libyens se tenait mardi au siège de l’ONU à Genève, sous la direction de Bernadino Leon, l’émissaire de l’ONU en Libye, qui tente d’arracher aux protagonistes un accord pour la formation d’un gouvernement d’union nationale.
Plus de trois ans après la chute de l’ancien régime de Mouammar Kadhafi, la Libye qui est le théâtre de conflits tribaux, compte deux gouvernements et deux parlements rivaux, l’un basé à Tripoli, et l’autre dans l’est du pays à Tobrouk.
Le gouvernement d’Al Theni reconnu par la communauté internationale siège à Tobrouk depuis que la coalition des milices Fajr Libya a pris le contrôle de la capitale Tripoli en août dernier.
Le 11 juillet, des parties libyennes ont paraphé au Maroc un accord de paix et de réconciliation au terme de plusieurs mois de négociations sous l’égide de l’ONU. Mais cela s’est fait en l’absence des représentants du Congrès général national, l’autre Parlement qui siège à Tripoli et qui n’a pas de reconnaissance internationale.
Les principaux acteurs sont réunis à Genève depuis mardi sous l’égide de l’émissaire des Nations unies en Libye. Ce dernier a confié à la presse qu’il cherchait avec toutes les factions libyennes à affiner les annexes de l’accord conclu en juillet au Maroc et parvenir à la formation début septembre, d’un gouvernement d’union nationale et mettre fin aux affrontements armés.