Grand meeting populaire de l’opposition en RDC le 15 septembre à Kinshasa
Un groupe de partis et d’élus de l’opposition congolaise ont annoncé l’organisation le 15 septembre à Kinshasa, d’un rassemblement populaire pour dénoncer les tentatives du président Joseph Kabila de se maintenir au pouvoir au delà de 2016, en postulant pour un troisième mandat.
« Le 15 septembre prochain nous tiendrons un meeting populaire d’envergure et d’éveil patriotique dans la ville de Kinshasa, estimant que le destin commun des Congolais était fortement menacé par Kabila et son pouvoir », indique les organisateurs dans une déclaration conjointe datée de mercredi, et signée par 161 opposants ou membres de la société civile (associations, ONG, syndicats).
Ces derniers se sont regroupés au sein d’une plateforme nommée « Dynamique pour l’unité d’actions de l’opposition politique congolaise » qui compte aussi des dissidents de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), et des représentants du Mouvement de libération du Congo (MLC) et de l’Union pour la nation congolaise (UNC), les trois premiers partis d’opposition en RDC.
Le 4 août 2014, l’opposition et la société civile avaient organisé un précédent rassemblement à Kinshasa qui s’était déroulé sans accroc. Mais le lendemain, le député Jean-Bertrand Ewanga, secrétaire général de l’UNC et l’un des principaux orateurs de la rencontre, a été arrêté et condamné à un an de prison ferme pour offense au chef de l’Etat. Il a été libéré le 30 juillet dernier.
Le climat politique est tendu en RDC à l’approche d’une série d’élections qui doit commencer en octobre et s’achever par la présidentielle prévue en novembre 2016, et à laquelle la Constitution congolaise interdit au président Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001, de se représenter.
Pour y parvenir, il multiplie des initiatives téméraires en s’appuyant sur le gouvernement, la Ceni (Commission électorale nationale) et le parlement, des institutions qui sont instrumentalisées et inféodées, dénonce l’opposition.
Dans une autre déclaration, publiée jeudi, 33 associations congolaises de défense des droits de l’Homme demandent au parlement de contribuer à l’organisation des élections libres, transparentes, crédibles et apaisées. Elles demandent également à la Ceni de veiller à la préservation de son indépendance vis-à-vis de tous les acteurs politiques qu’ils soient de la majorité présidentielle ou de l’opposition.