Procès pro-Gbagbo: Le parquet requiert la perpétuité pour Séka Séka
Le parquet militaire ivoirien a requis, ce lundi, la prison à perpétuité pour le Capitaine Anselme Séka Yapo dit Séka Séka et 15 ans de prison ferme pour le commandant Jean Noël Abéhi, poursuivis avec plusieurs autres officiers de l’armée suite aux sanglants événements survenus durant la crise postélectorale de décembre 2010 à avril 2011 en Côte d’Ivoire sous le régime Gbagbo.
Après plusieurs reports, le procès des 9 officiers proches de l’ex-président Laurent Gbagbo a repris ce lundi au tribunal militaire, avec le réquisitoire du Procureur militaire, Ange Kessi. Pour le Parquet militaire, les faits de violation des consignes sont établis pour les officiers qui n’ont pas répondu à l’appel de ralliement lancé par le nouveau président élu, Alassane Ouattara.
Et pour ces faits, Ange Kessi a requis contre chacun des six gendarmes « 36 mois de privation de liberté ». Quant au commandant Abéhi poursuivi pour violation de consignes et désertion à l’étranger, le parquet militaire l’a dépeint dans son réquisitoire comme étant «un dangereux, un Heinrich, un mythomane qui a menti sur toute la ligne».
Selon le procureur militaire, le « dur » Jean Noël Abéhi a déserté pour « préparer un coup d’Etat au Ghana » et non parce qu’il avait « peur d’être tué comme il l’a laissé croire pendant l’instruction ».
C’est pourquoi il a requis « 15 ans de prison ferme » pour ce « gendarme extrêmement dangereux » qu’il faut « neutraliser en le gardant en prison le plus longtemps possible », car, a souligné Ange Kessi, « le pays veut aller aux élections dans la paix ».
Le capitaine Anselme Séka Yapo dit Séka Séka poursuivi pour « meurtre, coups et blessures, blanchiment d’argent et achat d’armes », a été reconnu coupable par le parquet qui a requis contre lui, « la prison à perpétuité », car il « a trop tué et il faut qu’il paye maintenant », a indiqué Ange Kessi. « La Côte d’Ivoire ne sera pas en paix si ces deux officiers sont en liberté », a-t-il justifié.