L’armée Nigériane libère 178 otages de Boko Haram
L’armée du Nigeria a annoncé dimanche soir, avoir libéré 178 otages détenues par les combattants de Boko Haram, dont 101 enfants et capturé un commandant du groupe islamiste au cours d’une opération militaire.
L’armée nigériane a également déclaré avoir mené au cours de la même journée de dimanche, plusieurs frappes aériennes contre Boko Haram dans le village de Bita, situé non loin de la forêt de Sambisa, où les insurgés islamistes s’apprêtaient à lancer une offensive. De nombreux islamistes ont été tués, a précisé l’armée sans plus de détails.
« L’armée nigériane a mené une offensive vers Aulari, sur l’axe menant à Bama, à 70 km au sud de Maiduguri, la capitale de l’Etat de Borno et la plus grande ville du Nord-Est », a déclaré Tukur Gusau, un porte-parole de l’armée, dans un communiqué.
« Durant cette opération, 178 personnes retenues en otages par les terroristes ont été sauvées dont 101 enfants, 67 femmes et 10 hommes (…) De plus un commandant des terroristes de Boko Haram a été capturé vivant », a-t-il ajouté.
L’armée nigériane a déjà annoncé ces derniers mois avoir libéré des centaines de femmes et d’enfants retenus captifs par Boko Haram, notamment dans la forêt de Sambisa, un des bastions historiques du groupe islamiste désormais affilié à l’organisation État islamique (EI).
Au courant de la dernière semaine, l’armée nigériane avait déjà annoncé avoir libéré 30 otages, dont 21 enfants et sept femmes près de Dikwa, à quelque 90 km à l’est de Maiduguri, puis 59 otages, dont 29 femmes et 25 enfants au cours d’une autre opération près de Konduga, une ville située également sur l’axe qui relie Maiduguri à Bama.
Ceci n’a pas empêché les combattants de Boko Haram de poursuivre ce week-end, leurs attaques notamment dans l’Etat de Borno: où 13 personnes ont été abattues dans la nuit de samedi à dimanche à Malari, un village proche de Konduga.
Les assaillants, qui venaient surement de la forêt de Sambisa, raconte un témoin, ont brûlé des maisons et des boutiques de ce village dans une opération qui ressemblait à une mission de vengeance.
Samedi plus au nord, la ville de Gamboru, située sur la frontière avec le Cameroun, a aussi été attaquée par des islamistes qui y ont brûlé de nombreuses maisons, selon des témoins de villages alentours.
L’insurrection du groupe islamiste Boko Haram et sa répression par les forces de l’ordre nigérianes ont fait plus de 15.000 morts depuis 2009, dont plus de 800 victimes en deux mois, après l’investiture le 29 mai, du président Buhari.
Cette vague d’attaques meurtrières s’est étendue au Tchad et au Cameroun voisins, qui ont été touchés à leur tour, ces dernières semaines, par des attentats-suicide meurtriers inédits sur leur sol.