PPEA II au Bénin : Les tenants et les aboutissants
La mauvaise gouvernance du Programme Pluriannuelle Eau et Assainissement (PPEA II) éclabousse le Bénin.
En effet, les malversations financières sont beaucoup plus larges qu’initialement estimées par le rapport du cabinet FCG : les détournements ne concernent pas seulement les fonds néerlandais mais aussi d’autres sources de financement dont le Budget National.
Le rapport de l’auditeur international Kroll a permis d’identifier les auteurs de ces détournements à savoir les deux opérateurs économiques Rémy Codo et Rock Niéri.
C’est la preuve irréfutable, selon une source officielle, que le Bénin s’emploie réellement à promouvoir la bonne gouvernance et à combattre la corruption sous toutes ses formes. Des mesures strictes ont été mises en place, à l’occasion, pour garantir « l’intégrité, l’impartialité et l’honnêteté dans l’exécution des marchés publics afin de rassurer plus qu’hier les Partenaires Techniques et Financiers du Bénin ».
Parlant de responsabilité, Jean Baptiste Elias, le président du Front des organisations nationales pour la lutte contre la corruption (FONAC), condamne le fait que pour « des dossiers qui mettent en difficulté le pays, le chef de l’Etat Boni Yayi ne soit pas au courant ». Pour lui, ce qui arrive au Bénin « n’étonne guerre puisqu’à plusieurs reprise, des enquêtes ont révélé des détournements de fonds sans que sanctions ne suivent ».
Selon cette même source, « moins de 60% des cadres nommés n’ont pas le profil requis pour occuper les postes auxquels ils sont. Conséquence, ils ont besoin de faire des messes de remerciement ou la propagande pour le chef de l’Etat afin de pouvoir être toujours dans les bonnes grâce de ce dernier d’où les actes de prévarications observés dans les ministères et autres institutions de la République ».
Quoiqu’il en soit, le processus est en marche pour rétablir une bonne gouvernance au sein de la société béninoise.