Côte d’Ivoire: Six milliards de FCFA pour indemniser 4500 victimes de la crise postélectorale
A Seguela dans le nord-ouest du pays où il était en visite d’Etat, le président ivoirien Alassane Ouattara a annoncé, ce dimanche, que la phase d’indemnisation des victimes de la crise postélectorale, va débuter le 4 août prochain, avec une première vague de 4500 victimes. Une somme de 6 à 8 milliards de FCFA sera débloquée pour indemniser cette première vague des familles des victimes.
« Le 4 août prochain, nous allons procéder à la première phase d’indemnisation des victimes des crises que notre pays a connues. J’ai demandé à la CONARIV (Commission nationale de réconciliation et d’indemnisation des victimes) et au Programme national de cohésion sociale (PNCS), à notre sœur Mariatou Koné, de faire le point de toutes les personnes qui doivent bénéficier de cette indemnisation », a dit le Chef de l’Etat Alassane Ouattara.
Pour lui, ce n’est pas l’argent qui compte en tant que tel. Mais il s’agit plutôt de montrer à ces victimes que le gouvernement ne les a pas oubliées et qu’il travaille pour les soulager.
Le président Ouattara a précisé que cette première phase portera sur près de 4500 victimes ou proches de victimes dont certaines ont été identifiées par la Commission nationale d’enquête. « Cette rencontre aura lieu le 4 août au palais de la présidence avec une délégation de parents de victimes pour leur monter notre compassion et notre disponibilité », a expliqué le président Ouattara.
« J’ai demandé au Premier ministre pour cette cérémonie de faire en sorte que nous pussions dégager au moins entre 6 et 8 milliards de FCFA pour commencer l’indemnisation des familles des victimes. Toutes les victimes civiles comme militaires seront indemnisées », a rassuré le Chef de l’Etat ivoirien.
La Côte d’Ivoire a vécu à l’issue des dernières élections une violente crise, née de la contestation des résultats du scrutin entre les partisans de Laurent Gbagbo et eux d’Alassane Ouattara déclaré vainqueur par la commission électorale et par l’Onu. Plus de 3000 personnes ont été tuées selon les estimations des nations unies.