L’Onu estime le scrutin présidentiel au Burundi largement calme et pacifique
Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon a assuré que le scrutin présidentiel organisé mardi au Burundi, s’était déroulé dans le calme et de manière largement pacifique.
Selon un communiqué de son porte-parole publié ce jeudi, Ban prend note de la manière largement pacifique dont s’est déroulée l’élection présidentielle, et Il invite toutes les parties à garder leur calme et à reprendre immédiatement un dialogue politique ouvert pour résoudre leurs divergences.
Ban a rappelé qu’il incombe aux autorités burundaises de protéger la population civile et de garantir que les responsables d’exactions soient poursuivis en justice, tout en saluant aussi le déploiement par l’Union africaine de militaires et d’observateurs des droits de l’homme au Burundi pour prévenir une escalade de la violence.
En revanche, Washington et Londres affirment d’ores et déjà, que les élections au Burundi n’étaient pas crédibles en raison du climat d’intimidation et de violence qui ont entouré la tenue du scrutin.
Une porte-parole de l’ONU, Vannina Maestracci, a ensuite précisé aux journalistes que le jugement de Ban Ki-Moon sur le scrutin présidentiel était préliminaire et fondé sur les premières informations parvenues du terrain.
L’ONU, a-t-elle rappelé, a déployé à l’occasion des élections au Burundi une mission avec des observateurs répartis sur plus de la moitié du pays. La prochaine étape selon elle, est de prendre connaissance du rapport de la mission qui sera rendu public dans les prochains jours.
La mission d’observation de l’ONU avait mis en cause la validité des deux précédents scrutins (élections législatives et communales) organisés fin juin dernier au Burundi, estimant que ces deux élections s’étaient tenues dans un environnement qui n’était pas propice à la tenue d’un scrutin libre, crédible et fédérateur et avait dénoncé un climat de peur et d’intimidation généralisé dans certaines parties du pays.
Les résultats de l’élection présidentielle sont attendus pour ce vendredi et devraient offrir sans surprise, un troisième mandat au chef de l’Etat, Pierre Nkurunziza, dont la volonté de se maintenir au pouvoir a plongé le pays dans une grave crise politique depuis le mois d’avril.