Au secours en faveur des réfugiés de la RDC
Vendredi dernier, le Programme Alimentaire Mondial (PAM) a sollicité 30 millions de dollars américains auprès de ses donateurs. Cette somme sera destinée à renflouer les réserves de vivres destinées aux réfugiés de la République Démocratique du Congo (RDC) basés au nord du Congo-Brazzaville voisin. Ceux-ci avaient fui leur pays en octobre 2009 à cause des violences interethniques survenues dans la localité de Dongo de la province de l’Equateur. Aujourd’hui, ils sont à 113 000 et la nourriture commence à manquer. C’est ce qu’ont constaté des agences humanitaires lors d’une récente visite de ces camps, laquelle a également permis de s’enquérir des conditions pénibles du quotidien des réfugiés.
Faisant suite à ce constat, la représentation du PAM au Congo-Brazzaville s’est empressée de demander de l’aide aux bailleurs de fonds, avril prochain étant la date présumée de la rupture des stocks de vivres. Une situation d’autant plus alarmante que 32 % d’enfants au sein de cette population de réfugiés souffrent déjà de malnutrition. En outre, le rapatriement de ces dizaines de milliers de personnes n’est pas du tout imminent. Ainsi, le PAM a avancé cette somme dans l’optique d’être capable de les nourrir pendant deux ans encore.
Ces mouvements de populations peuvent constituer un danger pour la stabilité de l’hôte. L’un des exemples les plus éloquents est celui des hutus rwandais accueillis en RDC lors du génocide de 1994. La plupart d’entre eux se sont transformés en rebelles au régime en place à Kigali. Aujourd’hui, leur quête met à mal les efforts de pacification à l’Est du Congo-Kinshasa. Le Congo-Brazzaville doit donc traiter le dossier de ces réfugiés avec le plus grand sérieux.