Libye : accord de paix signé
Une partie des factions en conflit pour l’exercice du pouvoir en Libye a signé dimanche à Skhirat (Maroc) sous l’égide des Nations unies, un accord initial sur la fin des combats et la formation d’un gouvernement d’union nationale.
Même si l’Onu et l’Union Européenne ont salué la signature de cet accord, l’un des acteurs-clés du conflit s’est abstenu.
Les délégués du Parlement élu et reconnu par la communauté internationale, la Chambre des représentants, ont signé l’accord, mais le parlement le Congrès général national (CGN), a refusé basé à Tripoli, la capitale, de participer aux discussions qui se tiennent à Skhirat au Maroc.
Fajr Libya (Aube de la Libye), une alliance armée, s’est emparée de Tripoli il y a un an et a proclamé ses propres institutions, avec le CGN pour parlement, après avoir chassé les autorités légales.
« Nous sommes toujours dans le dialogue, mais nous ne comprenons pas vraiment pourquoi cette précipitation à signer avant l’accord de toutes les parties», déclaré Mouafak Haouas, le représentant du CGN au Maroc. Toutefois, certains représentants de municipalités à Tripoli et de la ville de Misrata, qui sont des alliés de Fajr Libya, ont cependant signé l’accord.
La proposition de l’ONU prévoit un gouvernement d’union nationale pour une durée d’un an qui serait dirigé par un Premier ministre et deux adjoints. Quant au pouvoir législatif, il serait attribué à la Chambre des représentants, le Parlement élu et reconnu par la communauté internationale, ce que refuse le CGN.
« Cet accord apportera une étape importante, sur la route de la paix en Libye (..) La porte restera ouverte pour ceux qui ont choisi de ne pas être ici», a déclaré Bernardino Leon, l’émissaire spécial de l’ONU pour la Libye, au cours de la cérémonie de signature à laquelle ont pris part des diplomates arabes et occidentaux.
Pour l’émissaire spécial des Etats-Unis pour la Libye, Jonathan Winer, ceux qui n’ont pas encore parafé cet accord ont encore l’opportunité de monter à bord.