Afrique de l’Ouest : la participation des femmes dans le secteur salarié stagne entre 7 et 8%
La participation des femmes ouest-africaines dans le secteur salarié n’est pas reluisante, relève jeudi l’ONG Plan International, précisant que la situation est restée stagnante et ne s’est pas améliorée par rapport aux dix dernières années en Afrique de l’ouest.
Dans son rapport annuel intitulé ‘’Le Leadership féminin en Afrique de l’Ouest : Barrières et opportunités », l’ONG affirme que «la participation des femmes dans le secteur salarié stagne entre un lamentable pourcentage de 7 et 8% de la main d’œuvre féminine. En outre, les femmes ne représentent que 4% de la population active dans les secteurs professionnel et technique, un chiffre qui ne s’est pas amélioré comparé aux dix dernières années. Et le contrôle des hommes sur les revenus de leurs épouses est à la hausse », relève le rapport.
L’étude réalisée dans 12 pays de la région ouest-africaine, montre également selon Plan International que même si des changements positifs sont observés dans ces pays, la situation de la femme y progresse avec une lenteur décourageante et pas du tout au goût des hommes. .
Selon le texte, les attitudes négatives envers les filles et les femmes, la discrimination systématique et la violence à leurs égards sont les plus grands obstacles auxquels sont confrontées ces femmes lorsqu’il s’agit de faire entendre leur voix, ajoutant que la sensibilisation sur le genre peut aider à créer un environnement favorable pour accroître l’accès des femmes et des filles à la prise de décisions.
Les chercheurs montrent également la nécessité de mettre en place un programme qui appuie les filles et les femmes en Afrique de l’Ouest afin de leur permettre d’être davantage présentes et entendues dans les processus et organes de prise de décisions.
Réagissant à ce rapport au cours d’un panel qui a suivi sa publication, Aminata Touré, ancienne Premier ministre du Sénégal, a estimé que dans le nouveau cadre Post-2015, il faut un objectif spécifique et des indicateurs clairs pour maintenir le focus et les investissements en direction des jeunes filles et des femmes.
Pour elle, l’égalité entre l’homme et la femme est essentielle pour combler les lacunes notées dans la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD).