Le sort des entreprises Ivoiriennes
La crise économique déclenchée par les conflits postélectoraux Ivoirien ne cesse de s’empirer à longueurs de journées, occasionnant ainsi la faillite de bons nombres d’entreprises présentent sur le territoire et l’interruption de divers projets de développement.
En effet, depuis l’interruption de plusieurs projets socio-économiques de sorties de crise ainsi que l’annonce par la Banque mondiale et l’Union Européenne de la suspension de toutes collaborations avec la côte d’Ivoire ; certaines entreprises ivoiriennes en relation avec ces institutions tendent aujourd’hui vers la fermeture de leurs portes. C’est le cas de ces 200 établissements œuvrant dans le cadre du projet d’assistance post-crise (PAPC) principalement financé par la Banque mondiale ainsi qu’une dizaine d’entreprises détentrices de marchés liés à des projets financés par l’Union Européenne.
En outre, l’aide au développement accordée à la Côte d’Ivoire par le Fond Monétaire Internationale (FMI) est suspendu. Ceci représente une perte importante pour le pays lorsqu’on sait que le volet le plus important de cette aide à savoir le «programme économique » consistait à améliorer la gestion des finances publiques à travers la sécurisation des recettes et des reformes permettant d’allouer plus de ressources à la politique générale de réduction de la pauvreté.
De plus, les entreprises qui fournissent des biens et services à l’Etat Ivoirien réunis dans le Syndicat national des fournisseurs de Côte d’Ivoire (Synafeci) demandent à l’Etat de s’acquitter de sa dettes à leur endroit qui s’élève à plus de 300 milliards de francs CFA. A ces réclamations s’ajoutent ceux de la Fédération nationale des établissements privés laïcs de Côte d’Ivoire (Feneplaci), regroupant les fondateurs d’établissements scolaires privés qui réclament à l’Etat le payement d’au moins 21 milliards de francs CFA à défaut de quoi ils seront obligés de fermer leurs établissements.
La rupture entre la Côte d’Ivoire et les institutions internationales ne cesse d’avoir des impacts désastreux sur la vie économique du pays qui se dégrade à un rythme exponentiel.