Le FMI prévoit un faible taux de croissance en Afrique du Sud
La faible croissance sud-africaine devrait légèrement monter d’ici la fin de la décennie, mais pas assez pour faire baisser le taux de chômage qui devrait rester supérieur à 25% de la population active, selon les estimations du Fonds monétaire international (FMI).
Le FMI estime que les perspectives sont « ternes » dans ce pays, aussi bien au niveau de la croissance économique que de l’emploi, relevant que « l’Afrique du Sud continue à faire moins bien que les autres marchés émergents et que le fossé s’est creusé avec ses partenaires commerciaux ».
Après des grèves répétées, notamment dans le secteur des mines et de d’industrie manufacturière en 2014, c’est maintenant la fourniture de l’électricité qui inquiète le Fonds, surtout que les délestages sont devenus presque quotidiens.
Après une croissance de 1,5% en 2014, l’institution de Bretton Woods estime que le PIB du pays augmentera de 2,0% cette année puis de 2,1% en 2016 et de 2,8% à moyen terme, si la production d’électricité est suffisante pour combler la demande d’une partie de la population.
Des estimations revues à la baisse vu qu’il y a un an, le FMI escomptait une croissance de 3,5% à moyen terme. Et notait que les risques d’une nouvelle révision des prévisions à la baisse sont importants.
Selon plusieurs économistes, pour régler la question du chômage, l’Afrique du Sud a besoin d’un taux de croissance d’au moins 5 à 7% sur un long terme. Un chômage qui touche officiellement le quart de la population active, voire beaucoup plus si l’on prend en compte les personnes exclues du monde de l’emploi.
« Le chômage devrait rester supérieur à 25% de la population active sauf si la politique économique change vraiment », juge le FMI, qui appelle notamment à libéraliser le marché du travail et faciliter des procédures d’immigrations, récemment durcies.