Burundi-Elections: De nouvelles attaques à la grenade fait quatre morts
A une semaine des élections législatives, une trentaine de blessés et quatre personnes ont été tuées dans une nouvelle série d’attaques à la grenade dans la nuit de dimanche à lundi dans le nord du Burundi et à Bujumbura, la capitale du pays.
La plus sanglante de ces nouvelles attaques, dont la plupart visaient des bars, a fait quatre morts et 25 blessés, à Ngozi, la province natale et bastion de l’actuel chef de l’Etat, Pierre Nkurunziza au Nord du pays.
Dimanche vers 19H30, une grenade a été lancée dans un débit de boisson local de Burengo, à l’entrée de la ville de Ngozi, faisant 4 morts et 25 blessés dont 10 dans un état grave.
Aussi deux autres attaques ont visé des bars dans les provinces voisines de Kirundo et Muyinga, selon les gouverneurs de ces provinces. La première a fait un blessé, la seconde n’a pas fait de victimes, selon ces mêmes sources.
Dans la nuit du vendredi au samedi, onze policiers avaient été blessés lors de plusieurs attaques à la grenade à Bujumbura.
Les auteurs de ces attaques n’ont pas pu être identifiés, mais selon la gouverneure de Muyinga, Aline Manirabarusha, le but visé par ces attaques est de faire peur aux populations et les dissuader d’aller voter.
A Bujumbura, deux policiers ont également été blessés par une grenade ce lundi matin, alors qu’ils étaient en patrouille dans le quartier contestataire de Musaga, selon un haut gradé de la police.
Toutes ces attaques à la grenade sont liées les unes aux autres. Il s’agit d’une campagne de terreur organisée par des opposants au 3e mandat du président Pierre Nkurunziza pour tenter de déstabiliser et d’empêcher les élections, a-t-il estimé.
Le Burundi est plongé dans une grave crise politique depuis l’annonce, le 26 avril, de la candidature du président Nkurunziza à un troisième mandat.