Automobile: PSA Peugeot-Citroën lance sa première usine au Maroc
Début d’une grande « offensive commerciale » du constructeur PSA Peugeot-Citroën en Afrique.
Le groupe français a annoncé vendredi dernier, qu’il allait investir 557 millions d’euros dans sa nouvelle usine au Maroc, d’une capacité de production initiale de 90.000 véhicules par an. La future usine Peugeot-Citroën qui démarre sa production en 2019, est la deuxième du genre après celle de l’autre groupe français Renault implantée à Tanger, au nord du Royaume.
Ce projet industriel, prévu près de Kénitra, (50 km au nord de Rabat), pour répondre aux « besoins de la région et des clients marocains », s’inscrit dans le projet de PSA de faire de la région Afrique et Moyen-Orient « le troisième pilier de (sa) croissance » après l’Europe et la Chine, a précisé l’entreprise.
Le président du directoire de PSA, Carlos Tavares, a signé vendredi après-midi à Rabat, un accord industriel avec le ministre marocain de l’Industrie, Moulay Hafid El Alamy, en présence du roi Mohammed VI.
L’usine « assemblera dès 2019 des moteurs et des véhicules du segment B et C », soit 90.000 voitures compactes et moyennes par an. « Cette unité industrielle atteindra une production de 200.000 unités à terme, lorsque la demande commerciale le justifiera », selon PSA.
L’usine devrait générer 4.500 emplois directs à pleine charge et 20.000 emplois indirects notamment chez les équipementiers. Selon El Alamy, le taux d’intégration, soit de pièces fabriquées sur place, est de 60%, et devrait passer à 80%.
Avec ce projet, qui avait été divulgué de source syndicale vendredi matin, sans précisions sur le montant de l’investissement – que l’entreprise va partager avec des investisseurs publics marocains-, PSA souhaite «préparer dès aujourd’hui les conditions de réalisation de l’ambition commerciale d’un million de véhicules sur la région Afrique – Moyen-Orient à l’horizon 2025», quand le marché total de la zone selon lui, atteindra huit millions d’unités.
Tavares a évoqué devant des journalistes à Rabat, un «plan de croissance rentable » pour PSA, qui suivra l’actuel plan « back in the race » de reconstruction des fondamentaux de l’entreprise. Celle-ci a frôlé la faillite en 2014 et n’a dû son salut qu’à une arrivée au capital de l’Etat et de l’entreprise chinoise Dongfeng.
Le groupe compte vendre 200.000 unités cette année dans la zone Afrique – Moyen-Orient et l’implantation au Maroc va y donner le coup d’envoi d’une large «offensive commerciale» selon Tavares.