Ramadan au Burkina : L’argent n’est pas au rendez-vous
Le mois sacré des musulmans s’annonce difficile pour les populations de confession musulmane du Burkina à cause de la cherté de la vie.
En effet, le pouvoir d’achat des populations semble se dégrader de plus en plus. La population burkinabé est demeurée extrêmement pauvre depuis la chute du régime Compaoré selon les témoignages de certains citoyens du pays.
Au Grand Marché de Ouagadougou, les vendeurs ont beau crier pour attirer les clients, les acheteurs se font rares.
« On veut que les prix baissent, et notamment sur les produits de première nécessité. Nous voyons que c’est toujours trop pour les Burkinabè », raconte un commerçant.
Malgré d’importants efforts consentis pour promouvoir les services sociaux essentiels de base (éducation de base, santé de base y compris santé de la reproduction, eau potable, nutrition, hygiène et assainissement.), le Burkina Faso souffre toujours d’un large déficit social qui s’explique surtout par le taux de croissance rapide de la population (2,8% par an) et la faiblesse de la productivité du travail, notamment dans le secteur agricole, qui emploie 80 % de la population active.
Cette situation de déficit social, d’extrême pauvreté et de vulnérabilité de la population burkinabé face aux crises de toute nature, constitue un handicap majeur à toute initiative de développement durable.
Sans se laisser abattre en cette période de carême, certains fidèles musulmans ont demandé « tout ce qui est bon pour leur pays » car « Dieu seul sait les priorités », donc il fait « ce qui est bon pour eux ».
Bref, le déficit financier ou économique ne constitue en rien un frein à l’exécution du jeûne pour les musulmans du Burkina qui ont remis leur sort à Dieu.