L’Etat Islamique revendique une attaque meurtrière contre des gendarmes en Tunisie
L’organisation jihadiste l’Etat islamique (EI), a revendiqué l’attaque perpétrée contre la garde nationale tunisienne qui a fait lundi dernier, douze blessés et trois morts dans la région de Sidi bouzid.
Selon un message sur le compte Twitter de l’EI, deux soldats du califat sont à l’origine de cet attentat, exécuté à l’arme légère contre deux sites de l’armée.
Le groupe se dit responsable de la vingtaine de soldats ou membres de la garde nationale blessés ou tués. Bien avant, il avait également revendiqué l’attaque contre le musée du Bardo à Tunis qui avait couté la vie à 21 touristes étrangers et un policier tunisien en mars dernier.
D’après les autorités tunisiennes, La garde nationale a voulu faire échec à une attaque en vue dans la région de Sidi Bouzid, en tentant d’appréhender deux suspects sur une moto qu’ils avaient voulu piéger à un poste de contrôle.
Les deux hommes ont tué trois gendarmes, dont l’un se rendait à son service. Dans leur poursuite, les unités de l’armée et des forces de l’ordre ont tué un assaillant, et ont blessé grièvement le second.
Douze autres personnes ont également été blessées, dont trois membres des forces de l’ordre, un soldat et huit civils, dont l’un dans un état grave.
Le ministère de l’Intérieur avait dès lundi attribué l’attaque à la Phalange Okba Ibn Nafaa, proche d’Al-Qaïda. Ce tweet de l’EI vient contredire les déclarations du gouvernement tunisien.
Dans l’après-midi, une autre attaque non encore revendiquée a entraîné la mort d’un gendarme dans la région de Jendouba à la frontière algérienne.
Depuis la révolution de janvier 2011, le pays fait face à l’essor de groupes armés jihadistes, et les heurts avec les forces de l’ordre se sont accrues depuis. Plus de 70 militaires et policiers ont été tués soit dans des affrontements soit par des engins explosifs. Malgré les nombreuses interpellations de personnes appartenant à ces groupes terroristes, les autorités ne parviennent à endiguer le phénomène, ni à les neutraliser.