des experts militaires de l’UA au Burundi pour désarmer les milices
Réunie à Johannesburg, l’Union africaine (UA) a annoncé ce lundi l’envoi au Burundi, d’observateurs des droits de l’homme et d’experts militaires pour superviser le désarmement des groupes armés affiliés aux partis politiques, et a appelé le pouvoir burundais à rediscuter le calendrier des élections.
A l’issue du 25e sommet de l’organisation panafricaine «nos chefs d’Etat ont décidé le déploiement immédiat d’observateurs de droits de l’Homme et d’experts militaires», a déclaré à la presse le commissaire à la Paix et à la Sécurité de l’UA Smaïl Chergui.
« Ce groupe d’experts sera chargé de vérifier le processus de désarmement des milices et autres groupes armés, nous espérons déployer au moins 50 personnes. Nous discutons avec le gouvernement, et la réponse est positive pour l’instant », a-t-il dit.
L’appui d’experts ou observateurs extérieurs fait partie des requêtes de l’opposition burundaise. Et ceux qui seront envoyés au Burundi seront issus de la région et d’autres régions du continent en collaboration avec le gouvernement et les autres parties concernées au Burundi.
Leur mission sera d’observer ce qui se passe et de conseiller la police s’il le faut, de promouvoir le dialogue, la paix, et aussi le respect des droits de l’Homme dans le pays, a ajouté Chergui, qui a également annoncé l’envoi d’une mission d’observateurs électoraux si les conditions pour l’organisation d’élections libres, justes et transparentes sont remplies.
D’ici là, la date des élections doit être déterminée dans le consensus, a-t-il soutenu, alors que l’opposition burundaise accuse le pouvoir de vouloir passer en force.
Le Burundi est sous haute tension depuis un mois et demi, suite à la volonté du président actuel, Pierre NKurunziza de briguer un troisième mandat, jugé inconstitutionnel par ses détracteurs.
17 partis de l’opposition menacent de boycotter les élections, déjà reportées une fois, estimant que le climat d’insécurité ne permet pas la tenue du scrutin aux dates fixées unilatéralement par le pouvoir, le 29 juin pour les législatives et le 15 juillet pour la présidentielle.