Le Rwanda profite déjà du marché commun est-africain !
Il y a, à peine, 6 mois, le Rwanda et 4 autres pays de l’Afrique de l’Est (Le Burundi, le Kenya, l’Ouganda et la Tanzanie) instauraient le premier marché commun dans l’histoire du continent noir. Comme il fallait s’y attendre, cela a énormément booster les échanges commerciaux au sein de cet espace, lesquels ont augmenté de 50 % depuis.
Le Rwanda, particulièrement, jouit pleinement de la situation. Alors que ses exportations n’ont pas dépassé 170 millions de dollars US en 2009, elles ont carrément explosé en 2010 avec un total de 269 millions de dollars US. Pour cause, aujourd’hui, les produits rwandais peuvent atteindre, moyennant certification, les 120 millions de personnes qui peuplent la Communauté d’Afrique de l’Est. Pourtant, il y a peu, la même production n’était destinée qu’aux 10 millions de rwandais.
Autre bénéfice, du fait de l’union douanière, les couts des biens de consommation ont baissé de 20 % au Rwanda, suite à l’allègement des frais de douane au niveau des frontières. De même, les délais d’acheminement des marchandises au sein de l’espace communautaire est-africain se sont amplement raccourcis. Ainsi, la navette entre le port de Dar-es-Salaam en Tanzanie et la capitale rwandaise, Kigali, se fait présentement en deux jours, chose impensable il y a quelques années à cause des nombreuses tracasseries administratives.
Bien que le marché commun d’Afrique de l’Est soit une aubaine pour le Rwanda, ses autorités ne doivent pas perdre de vue le revers de la médaille. Le pays aux milles est désormais ouvert à la concurrence des entreprises de ses voisins, lesquelles, si elles en ont l’occasion, écraseront certainement les sociétés locales. Le Rwanda doit donc savoir se protéger.