Ghana : Les victimes des inondations décrient l’inaction de l’Etat
Le président ghanéen John Dramani Mahama a promis mercredi des mesures urgentes pour lutter contre les inondations dans la capitale Accra, au dernier jour d’un deuil national décrété après la mort de 152 personnes dans l’incendie d’une station-service, lié en partie aux inondations.
Mahama a également appelé à l’unité nationale lors d’une cérémonie marquant la fin du deuil national de trois jours décrété après la tragédie du 3 juin.
« Il y a eu beaucoup de manquements. Nous devrions nous atteler à adopter une stratégie adéquate pour éviter que cela se reproduise », a déclaré Mahama.
Le chef de l’Etat a précisé que 152 personnes avaient péri dans l’incendie de la station-service, située dans le centre d’Accra. Mahama a promis dans un discours diffusé mercredi, que le réseau des égouts et des canalisations d’évacuation des eaux à Accra ferait l’objet d’une inspection approfondie. Les abords de la station-service de Ghana Oil Company (GOIL) étaient inondés au moment des faits: l’installation est située à proximité d’un canal d’évacuation des eaux de pluie mais celui-ci, comme cela arrive régulièrement dans la ville, était bouché par des déchets divers et avait débordé.
Les passants réfugiés dans la station pour s’abriter des pluies torrentielles, avaient ainsi de l’eau jusqu’aux genoux au moment de l’incendie et certains d’entre eux seraient morts noyés dans les eaux de pluie, dans le mouvement de panique ayant accompagné l’incendie.
Selon une des hypothèses de l’enquête, les inondations auraient facilité la propagation du sinistre: du carburant se serait échappé des pompes et aurait pris feu à la surface de l’eau. Selon la Croix-Rouge ghanéenne, quelque 9.250 habitants d’Accra ont été touchés à la fois par l’incendie et les inondations et plus de 1.000 habitations ont été endommagées.