Ras-le-bol des Togolais pour les délestages répétitifs
Le directeur de la compagnie d’énergie électrique du Togo (CEET) a annoncé, il y a une semaine, la mise en œuvre d’un programme de coupure du courant électrique ce qui a aussitôt suscité le ras-le-bol des Togolais et ravivé les inquiétudes des petites et moyennes entreprises.
Depuis l’annonce du planning de rotation de l’énergie électrique par la CEET, Living Sivomey, le gérant d’une société de produits surgelés basée à Lomé ne cache pas ses inquiétudes.
«Cela entraîne des surcoûts liés à l’approvisionnement du carburant, des surcoûts difficiles à répercuter sur les prix de vente à cause du recul du pouvoir d’achat dans le pays », explique le gérant.
Quelques jours avant même l’annonce du programme de délestage, les consommateurs avaient constaté des coupures du courant à Lomé, la capitale. Ces coupures, à en croire les sources de la CEET, sont dues à l’arrêt de la fourniture du courant par le Nigeria et à la baisse de l’approvisionnement à partir du Ghana.
Pour le ministre des Mines et de l’Énergie, Noupokou Damipi, ce planning de rotation de la fourniture de l’énergie électrique n’a pourtant plus sa raison d’être, la situation tend à revenir à la normale après quatre jours de crise. «L’approvisionnement a repris normalement », assure-t-il, précisant qu’«aujourd’hui, le délestage est derrière nous. Le programme de délestage qui a été présenté à la population n’a plus sa raison d’être puisque nous avons la fourniture et les groupes assurent la production localement », a martelé le ministre.
Au ministère des Mines et de l’Énergie, les projets pour stabiliser la production électrique ne manquent pas : le projet de construction du barrage d’Adjarala est à un état très avancé avec la coopération chinoise, alors qu’un autre projet de création d’une centrale thermique est également à l’étude. Néanmoins, ces projets ne devraient pas voir le jour avant deux à trois ans. D’ici là, les Togolais devraient recourir au système D pour s’éclairer et chauffer la marmite.