Niger : Interpellation de 643 personnes pour des liens présumés avec Boko Haram
Les forces de sécurité nigériennes ont arrêté et inculpé 643 personnes depuis février dernier, pour leurs liens présumés avec le groupe islamiste nigérian Boko Haram, a déclaré mardi, le ministre de la Sécurité Hassoumi Massaoudou.
Le Niger a déployé 3.000 soldats au profit d’une force régionale commune formée avec le Tchad, le Cameroun et le Nigeria qui cible l’insurrection de Boko Haram, qui a déjà fait des milliers de morts.
Plusieurs réseaux de Boko Haram et des cellules dormantes ont été démantelés dans la région de Diffa au sud du Niger, à la frontière avec le Nigeria, depuis l’instauration de l’état d’urgence en février dernier dans ce pays. « Si cette mesure n’avait pas été prise, nous aurions pu avoir un soulèvement à l’intérieur même de Diffa, » a précisé le ministre devant le Parlement.
Les personnes arrêtées et détenues ont été inculpées pour actes de terrorisme et association de malfaiteurs. Boko Haram, qui se traduit littéralement par « l’éducation occidentale est un péché » en langue haoussa du nord, a commencé une insurrection en 2009 pour établir un Etat fondé sur la charia islamique.
Le groupe contrôle une superficie de la taille de la Belgique, d’où il a été délogé dernièrement par les troupes nigérianes, soutenues par le Tchad, le Niger et le Cameroun. Par ailleurs, il s’avère que des étrangers occupent des postes importants dans la hiérarchie de Boko Haram, après la découverte d’enregistrements vidéo dans des camps de l’organisation islamiste repris par les forces gouvernementales dans le nord-est du Nigeria.