Burundi : L’Union Africaine pas favorable pour l’organisation des élections crédibles
Avec les violences qui secouent le Burundi depuis l’annonce du président sortant Pierre Nkurunziza, de se présenter à la présidentielle de juin pour briguer un troisième mandat, l’Union Africaine (UA), estime que l’environnement qui prévaut n’est pas « propice » pour l’organisation des élections crédibles. La présidente de la Commission de l’UA, Nkosazana Dlamini-Zuma, a déclaré dans un entretien à la télévision chinoise CCTV, qu’elle ne voyait pas comment le scrutin pourrait avoir lieu alors que les burundais fuient le pays.
Hier jeudi, les mouvements anti 3ème mandat de Pierre Nkurunziza, ont fait quatre morts et plusieurs blessés, selon les derniers bilans. La dernière victime, un adolescent de 15 ans a été tué par un policier dans la commune de Gisozi, à quelque 80 km au sud-est de Bujumbura.
Depuis le début des heurts qui ont déclenché le 26 avril dernier, au lendemain de l’annonce de la candidature de Pierre Nkurunziza, c’est près de vingt personnes qui ont déjà été tuées dans ces manifestations. Mardi, la presse locale faisait état de 12 personnes déjà tuées dans cette manifestation anti-troisième mandat. Plus de 800 personnes ont été interpellées.
La validation de la candidature du président sortant par la Cour constitutionnelle, n’a pas fait reculer les manifestants. Dans un discours prononcé mercredi, le chef de l’Etat burundais, Pierre Nkurunziza a promis que s’il était élu, ce sera son dernier mandat à la tête du pays. Mais, l’opposition, la société civile et bon nombres de Burundais, s’opposent à un troisième mandat de ce dernier.
Les affrontements, selon l’ONU ont déjà contraints au moins 35.000 Burundais à se réfugier en quelques semaines en République démocratique du Congo (RDC), au Rwanda et en Tanzanie, qui accueillera le 13 mai un sommet régional pour tenter de dénouer la crise politique burundaise.
