Côte d’Ivoire : Les entreprises contre vents et marées
Le bicéphalisme à la tête de l’Etat ivoirien entraîne des conséquences désastreuses sur les activités des entreprises. La plupart d’entre elles se battent, tant bien que mal, pour survivre.
La Côte d’Ivoire étant isolée, peu de voyageurs s’y rendent. Ainsi, le secteur de l’hôtellerie est vraiment affecté avec un taux d’occupation des hôtels d’Abidjan n’excédant pas 20 %. Pendant que certains comme l’Hôtel Thiam réduisent leurs activités (congés techniques, réduction du temps de travail,…), d’autres dont, notamment, l’Ibis Plateau, ont carrément mis la clé sous la porte. L’hôtellerie étant liée au transport aérien, ce dernier secteur subit également la crise. Servair Abidjan, par exemple, entreprise spécialisée dans la restauration, a essuyé une baisse de 70 % de ses opérations. Comme conséquence, la majorité de ses employés ont été mis au chômage.
Bien que le transport aérien et toute sa chaîne (restauration, hôtellerie) soient les plus touchés, d’autres secteurs ne le sont pas moins. C’est le cas de la Covalma, œuvrant dans le bois, qui, faisant face à une diminution, a remercié le quart de ses 200 salariés. L’entreprise des pagnes Uniwax s’est, quant à elle, contentée d’envoyer ses employés en congé technique de deux semaines. Les industries extractives ne vont pas mieux avec, à titre d’illustration, 64% des baisses des exportations du minerai de manganèse.
Ce qui précède ne traduit qu’une partie du marasme économique que connaît la Côte d’Ivoire. Situation de laquelle les PME payent le prix le plus cher. A l’opposé de cette économie s’ébranlant petit à petit, l’insécurité ne fait que croître, attisée par l’appauvrissement progressif des travailleurs ivoiriens.