Togo : 22 blessés dans des affrontements entre gendarmes et élèves à Gleï
De violents affrontements entre force de maintien de l’ordre et les élèves à Glèï (ville située à 150 Km de Lomé la Capitale) au Togo, ont fait 22 blessés, selon une source hospitalière. Les premiers bilans relevés dans la presse togolaise, révèlent que sur les 22 blessés, 10 sont des gendarmes. Ceux-ci, étaient venus disperser les élèves qui ont organisé une manifestation pour réclamer leurs enseignements paralysés depuis des semaines à cause d’une grève « illimitée » engagée par les enseignants des écoles publiques.
Selon des témoins, la situation a dégénéré après l’arrestation d’un élève manifestant par les gendarmes. Pour l’heure, rien n’a filtré des raisons de l’arrestation de l’élève. Mais, selon une source policière, l’élève aurait été libéré. L’on apprend que les blessés ont été hospitalisés à l’hôpital d’Atakpamé, chef lieux de la région des plateaux, où est situé Gléï.
Avant cette manifestation des élèves à Gléï ; ceux de la ville de Dapaong, avaient aussi fait secouer les établissements scolaires par une manifestation. Deux blessés, du côté des élèves avaient été enregistrés au cours de cette marche de revendication. Les élèves des établissements secondaires et Lycées d’Atakpamé, étaient descendus dans les rues pour réclamer une fois de plus la reprise des cours.
Ces manifestations d’élèves, interviennent à un mois de l’élection présidentielle. Et, si le report de 10 jours proposé par la CEDEAO est acté, ce n’est pas une bonne nouvelle pour le président actuel, Faure Gnassingbé, et les siens qui, au pouvoir sans partage depuis 1967, sont lancés dans la conquête d’un nouveau quinquennat qui pourrait leur ouvrir la voie pour deux septennats supplémentaires après 2020.
Depuis la manifestation de mercredi qui a fait des blessés, les autorités togolaises ne ce sont pas encore prononcées. Et, le mouvement syndical, la Synergie des Travailleurs du Togo (STT), au cœur de la grève des enseignants, reste campé sur sa position de maintenir la grève illimitée des fonctionnaires exerçant dans les écoles et les hôpitaux. En tout cas « jusqu’à ce que nos revendications soient acceptées par le gouvernement », tranche un membre de la STT.