Tunisie : Le Chef de police de Tunis limogé
Cinq jours après l’attentat perpétré au Musée de Bardo à Tunis, qui a fait 23 morts, le Chef de police de la capitale Tunis et celui de la sécurité du musée de Bardo, ont été révoqués de leurs fonctions. La décision a été prise par le premier ministre Habib Essid.
Selon le Premier ministre, ce limogeage en « cascade » a été décidé à la suite de « plusieurs défaillances sécuritaires observées dans la protection du quartier du musée du Bardo ». Plusieurs autres hauts responsables de la police et du ministre de l’intérieur ont été également limogés et ont été immédiatement remplacés. Les noms de ces autres responsables limogés n’ont pas été donnés.
L’on apprend que la décision du Premier ministre a été prise, à l’issue d’une de ses visites sur le site de l’assaut. D’après Mofdi Mssedi, chargé de la communication du Premier ministre (PM), plusieurs failles ont été décelées par le PM au cours de sa descente sur le lieu du drame.
D’ailleurs, d’après un responsable du parti Ennahda, cité par la chaîne de radio BBC Afrique, certains agents affectés à la sécurité du musée n’étaient pas à leurs postes au moment de l’attaque. Des témoins, interviewés dans les médias locaux, révèlent d’ailleurs que le dispositif sécuritaire dans ce musée n’est pas pour autant renforcé. Car, certains visiteurs accédent au lieu sans être fouillés.
L’assaut du musée de Bardo, revendiqué par l’Etat Islamique (EI), avait fait plus de 20 morts, essentiellement des touristes étrangers. Elle est la première à viser des étrangers en Tunisie depuis 2002. Jusqu’ici, aucune mesure spéciale pour assurer, mieux renforcer la sécurité au musée de Bardo et dans tous les sites touristiques du Pays, n’a encore été précisée par les autorités tunisiennes.