RDC : Les activistes arrêtés en Goma libérés
Une dizaine d’activistes du mouvement Lutte pour le changement (Lucha) et le journaliste congolais, Eric Izami, arrêtés mardi à Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo, ont été libérés, a indiqué une source officielle. La chaîne congolaise privée Antenne A, qui emploie Eric Izami, a confirmé la libération de leur reporter. Pareil que la Lucha, sur son compte twitter.
Les militants de la Lucha, avaient manifesté au lendemain de l’arrestation de leurs membres pour « exiger la libération des activistes africains interpellés par les agents de l’ANR ». Ceux-ci, avaient été interpellés, au cours d’une rencontre organisée à Kinshasa destinée à sensibiliser la jeunesse sur les questions de gouvernance et de démocratie. La libération des activistes de la Lucha, s’est déroulée mardi aux environs de 17h00 (15h00 GMT).
A en croire les membres de ce mouvement, leurs militants libérés ont « subi la torture et le chantage par les agents de l’ANR« . En plus, le pouvoir de Kinshasa, a encore entrain ses mains les activistes africains, du mouvement sénégalais « Y en a marre » et du mouvement burkinabè le « Balai citoyen », qui, avait activement contribué au renversement de Blaise compaoré, ex-président du Burkina Faso en octobre 2014. Ils étaient venus à Goma, prendre part à la rencontre sur la sensibilisation des questions de gouvernance et de démocratie. Lors de l’arrestation, des journalistes étrangers et un diplomate américain avaient été interpellés, mais rapidement libérés.
Pour les activistes des mouvements « Yen marre » et « Balai citoyen » encore détenus à l’ANR avec d’autres membres de la Lucha, il leur est reproché de s’être livrés à la « préparation d’actes de violence« . La Lucha, s’est dit prête à tout pour obtenir la libération des activistes encore entre les mains des agents de l’ANR « Nous allons poursuivre des actions pacifiques jusqu’à la libération de Fred Bauma (membre de la Lucha) et de tous les autres militants détenus à Kinshasa« , a promis la Lucha sur Twitter.
L’organisation a dans la foulée annoncé qu’un sit-in était en cours devant le gouvernorat et qu’une « grève (était) enclenchée à l’université de Goma ».
Macky Sall, le président sénégalais, au cours d’une rencontre à Dakar avec l’Association de la presse étrangère au Sénégal (APES), a affirmé « s’impliquer personnellement » pour obtenir la libération de membres du mouvement citoyen sénégalais « Y en a marre ». Mardi, le gouvernement burkinabé a exigé la libération de son ressortissant Sibiri Ouedraogo Johanni du « Balai Citoyen ».