RDC : 12 blessés grave dans l’attaque d’un camp de déplacés

L’attaque d’un camp de déplacés en Province orientale dans le district de l’Ituri, frontalier de l’Ouganda, dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), par une milice, a fait 12 blessés graves. L’attaque a été perpétrée dans la nuit de dimanche à lundi.

Déplacés
Les déplacés

Selon le porte-parole des déplacés Norbert Longa, cité dans une dépêche de l’AFP, c’est « une centaine de miliciens FRPI (Forces révolutionnaires patriotiques de l’Ituri, ndlr) qui ont fait une incursion dans le camp de déplacés de Lagabo », à une trentaine de kilomètres au sud de Bunia, la capitale de l’Ituri.

Les assaillants, armés de machettes et de fusils, ont « grièvement » blessé douze personnes au cours de l’attaque. Les familles du camp des déplacés, ont été pillés. L’on apprend qu’une femme a même été violée par la milice. Le camp des déplacés, accueille près de 5000 familles. Il est situé à proximité des éléments des Forces armées de la RDC (FARDC) postés à proximité du site. D’après Nobert Longa, les militaires du FARDC « n’ont pas voulu intervenir », déclare-t-il.

D’après Maurizio Giuliano, chef du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), la situation dans le sud de l’Ituri « reste critique ». Il explique que les attaques des parties belligérantes contre la population civile sont devenues « fréquentes » et sont caractérisées d’ « une violence extrême ». Et, avec ces attaques « Nous espérons que l’État congolais et la Mission de l’ONU au Congo (Monusco) seront capables d’intensifier leurs efforts en vue de mettre fin à toutes les violences contre les civils […] quels qu’en soient les auteurs », a déclaré M. Giuliano, basé à Bunia. Dans un rapport publié vendredi, l’organisation humanitaire internationale Oxfam relève que les atteintes aux droits de l’Homme restent « monnaie courante » dans l’est de la RDC du fait d’exactions commises contre les civils par des groupes armés et des membres des forces de l’ordre.

Cette dernière attaque « sanglante » a suscité une fois de plus les appels aux Forces armées de la RDC (FARDC) et aux Casques bleus de la Mission de l’ONU au Congo (Monusco) pour qu’ils assurent la protection des civils. Les 5000 déplacés attaqués  fuient les opérations menées par l’armée congolaise contre les rebelles rwandais des FDLR dans la forêt d’Itombwe.

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