Nigéria : 47 morts dans une explosion à Maiduguri
Trois explosions ont fait au moins 47 morts et 50 blessés dans la ville de Maiduguri, ancien fief du groupe islamiste armé Boko Haram dans le nord-est du Nigeria, samedi 07 mars 2015.
La première explosion a eu lieu au marché aux poissons à « Baga », aux environs 11H20 (10H20 GMT). La bombe a explosé sur une kamikaze, tuant au moins 18 personnes, selon le premier bilan révélé par Abubakar Gamandi, responsable du syndicat présent sur les lieux de l’explosion. La seconde explosion, a été perpétrée au marché de Maiduguri le « Monday market », faisant au moins 15 morts. L’explosion, s’est produite une heure après la première explosion.
Pour la troisième explosion, elle a retentit dans un parking situé à côté d’une gare routière bondée. Il était environ 13h00, selon les témoins. Ces derniers, confient que les deux derniers explosions ont été commisses par des kamikazes. Mais, l’information n’a pas encore été confirmée. Maiduguri, est depuis 2009 sujette à des explosions perpétrées par des Kamikazes sous le contrôle du groupe islamiste Boko Haram. Ces insurgés, ayant dans leur habitude d’utiliser les kamikazes pour des attentats meurtriers.
Ces explosions meurtrières, sont perpétrées à trois semaines des élections présidentielle et législatives prévues pour le 28 mars. Elles avaient déjà été reportées, pour des raisons sécuritaires. Et, cette fois Boko Haram a juré à travers des tracts d’empêcher la tenue de ces élections.
Et, alors que les explosions se sont multipliées à Maiduguri samedi, les armées nigérienne et tchadienne, ont mené une offensive d’envergure dans le nord-est du Nigeria contre Boko Haram, et ont repris la ville nigériane Damasak, située à une centaine de kilomètres de la rive ouest du lac Tchad que les islamistes nigérians tenaient depuis novembre, a indiqué lundi une source sécuritaire tchadienne. La source révèle, que l’offensive des deux armées a permis de tuer quelque 200 combattants du groupe extrémiste.
Boko Haram s’était emparé de Damasak le 24 novembre dernier, tuant une cinquantaine de personnes et en poussant 3 000 autres à fuir, selon le Haut commissariat aux réfugiés de l’ONU. L’offensive a aussi coûté la vie à 10 soldats tchadiens et 20 d’entre eux ont été blessés.