Sénégal : Le parquet requiert sept ans de prison ferme et 250 milliards de FCFA d’amende pour Karim Wade
Le procureur spécial près la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) a réclamé 7 ans de prison ferme contre Karim Wade, fils et ancien ministre de l’ex-président sénégalais Abdoulaye Wade, devant une juridiction sénégalaise anti-corruption. Il est reproché à l’ex –ministre des infractions d’enrichissement illicite et de corruption.
Le réquisitoire du procureur, a été prononcé mardi 17 février, aux audiences de la CREI. Ceci, en l’absence de Karim Wade et de ses avocats, qui ne prennent plus part aux audiences de la CREI depuis janvier. Le procureur demande également à Karim Wade, la somme de 200 milliards FCFA en guise de dommages et intérêts suite au préjudice causé à l’Etat. Ceci, en plus des 250 milliards de FCFA représentant le total des avoirs et biens saisis au prévenu ; « Wade fils » et ses co-prévenus. Soit un total de 450 milliards de FCFA, exigé par L’Etat du Sénégal, représenté à la Crei par ses avocats.
Les biens de Karim Wade selon l’accusation, sont constitués entre autres d’un patrimoine immobilier, des sociétés au Sénégal et à l’étranger, des comptes bancaires et des voitures. Mais, les avocats du prévenu, soutiennent « mordicus » que le patrimoine de leur client n’est que d’environ 1,2 milliards de FCFA. Une somme gagnée, essentiellement quand il était trader en Europe, avant de débuter le travail avec son père Abdoulaye Wade, d’après la défense.
Le procès de Karim Wade pour enrichissement illicite, est ouvert depuis six mois. Les réquisitoires de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI), présentées mardi, ouvrent la brèche pour les magistrats de mettre leur jugement en délibéré. Le procès du fils de l’ex-président, Abdoulaye Wade, s’est ouvert le 31 juillet 2014. Les audiences tumultueuses, ont vu passer une centaine de témoins.
Placé en détention préventive depuis le mois d’avril 2013, Karim Wade, est poursuivi pour avoir « illégalement » acquis 117 milliards de francs CFA par le biais de montages financiers complexes du temps où il était conseiller puis ministre de son père entre 2000 à 2012.