Burkina Faso : Le président Michel Kafando tance le Régiment de la Garde présidentielle
Le président du gouvernement de transition du Burkina Faso, Michel Kafando, est plus que jamais opposé au Régiment de la Garde présidentielle. En effet, dans un communiqué publié jeudi dernier dans la presse, Michel Kafando, exprime formellement son refus de de se mettre aux ordres du Régiment militaire de la Garde présidentielle (RSP) qui assurait à l’époque la sécurité de son prédécesseur, Blaise Compaoré, débâclé par un mouvement populaire, le 27 octobre 2014. « Cette crise nous aura révélé le refus du peuple de se laisser caporaliser, de se laisser imposer un diktat par une fraction de l’armée », a déclaré Michel Kafando dans sa déclaration.
Le communiqué du président, a été rédigé après une réunion qui faisait le point des actions de la Garde Présidentielle dans la chute de Blaise Compaoré. La RSP avait le 04 février dernier, empêchée la tenue du traditionnel conseil des ministres. Ce corps, avait pris en parti le lieutenant colonel Isaac Zida, par ailleurs premier ministre, dans une réunion pour exiger sa démission du gouvernement de transition.
Bien avant, la même garde présidentielle, avait déjà interrompu le conseil des ministres le 30 décembre 2014 pour exiger des comptes à Zida et lui donner l’ordre de revoir les nominations qu’il avait faites dans l’Armée. Et, même si le gouvernement a revu, la semaine dernière les nominations des chefs militaires au niveau du RSP conformément à ce que les soldats revendiquaient, les acteurs de la société civile du Burkina estiment que ce régiment doit être dissout. Une manifestation pour réclamer cette dissolution « pure et simple » de la RSP, s’est tenue le samedi 07 février dernier, sur la Place de la Révolution à Ouagadougou.
Le lieutenant colonel, Isaac Zida, numéro deux de ce Régiment a également demandé la dissolution de ce corps d’arme. Pendant ce temps, la Garde Présidentielle exigeait à son tour la démission du chef du gouvernement ; Isaac Zida. Une commission a été mise en place par le président, Michel Kafando, pour trancher sur le dissolution ou non de ce corps d’élite.