Zimbabwe: Robert Mugabe porté à la tête de l’Union Africaine.
C’est désormais, le président Zimbabwéen, Robert Mugabe, qui va assurer la présidence de l’Union Africaine (UA). Il va remplacer à ce poste le président mauritanien, Mohamed ould Abdel Aziz, qui avait pris la tête de l’Union africaine en janvier 2014.
La désignation de Robert Mugabe, a été faite par les Chefs de l’Etat et de gouvernement du contient africain réunis à Addis-Abeba, vendredi 30 janvier 2015, en Ethiopie, pour le sommet annuel de l’Union Africaine.
Le nouveau président en exercice, qui aura 91 en février 2015, va assurer ses fonctions pendant un an. Le plus ancien chef d’État africain en exercice, a échangé des poignés des mains avec son prédécesseur, tout en reconnaissant à lui accordé par ses pairs. « J’accepte humblement votre décision collective, pleinement conscient de la lourde responsabilité qu’elle implique », a-t-il déclaré, juste après sa désignation.
Au pouvoir depuis l’indépendance de son pays en 1980 (34 ans), Robert Mugabe, a fait voter à la suite des élections de 2013, une nouvelle Constitution qui lui permet de rester au pouvoir jusqu’à 99 ans. Autocrate, Il dirige le Zimbabwe, d’une main de fer, mais il ne manque jamais de tenir un discours anticolonialiste. « Les richesses de l’Afrique appartiennent à l’Afrique et à personne d’autre, sauf à ceux que l’on évite, comme des amis. Des amis, nous devrions en avoir, mais l’impérialisme, le colonialisme, on n’en veut plus. L’Afrique aux Africains », déclare-t-il.
L’on apprend dans une dépêche de l’AFP, que des diplomates évoquent que la désignation de Robert Mugabe à la tête de l’UA, est un « hasard malheureux » et « une règle impossible à contourner » offrant, à tour de rôle, la présidence de l’UA à chaque grande région africaine. Cette année, le nouveau président devait provenir d’Afrique australe et le Zimbabwe était le seul pays en lice.
Surnommé par la presse britannique le « Hitler noir », Robert Mugabe, multiplie depuis des années de provocations et tirades incendiaires contre l’Occident et les « impérialistes ». Considéré, comme un paria aux yeux de l’occident le président Zimbabwéen, est l’objet depuis 2002 de sanctions européennes et américaines, incluant une interdiction de voyager.