La Côte d’Ivoire acquiert son premier permis de recherche du diamant
10 ans après l’interdiction de la vente de son diamant par l’Organisation des nations Unies (ONU), la Côte d’Ivoire qui a bénéficié de la levée de la sanction en 2013, a décidé de s’octroyer son premier permis de recherche du minerai.
La décision a été prise à l’issue du conseil des ministres tenu le mercredi 14 janvier 2015, à Yamoussoukro. En plus de ce permis, deux autres destinés à la recherche de l’or et du diamant ont été attribués. C’est la société d’Etat Sodemi (Société pour le développement minier), qui est bénéficiaire de ces deux permis. Le coût de mise en œuvre de ce permis n’a tout de même pas été publié par le conseil des ministres. La durée de ce permis est de 4 ans.
La société Sodemi, va entammer ses recherches dans une zone située entre les départements de Niakaramandougou, Korhogo et Dickodougou, dans le nord du pays. Et, d’après le porte parole du gouvernement, des permis de production pourrons être octroyés dans les jours à venir.
Les autorités annoncent que dans le cadre du processus de commercialisation qui est entamé ainsi 8 mois après la levée de sanction sur le commerce et l’exportation du diamant ivoirien, un accent va être mis sur la certification.
En effet, depuis le 1er janvier 2015, un système de surveillance des activités minière devrait être déjà mise en place. Le pays, après la sanction de l’ONU avait dépêché trois hauts fonctionnaires ivoiriens en Belgique pour une formation sur la maîtrise des exigences du système de certification du processus de Kimberley (SCPK). C’est cette formation qui devait conduire à la mise en place du système de surveillance.
L’ONU avait interdit tout commerce de diamant de la Côte-d’Ivoire, car le risque d’avoir des diamants de conflits dans le circuit régulier étant trop élevé. En avril 2013, soit 10 ans après, les 15 membres du conseil de sécurité ont, à l’unanimité, voté la levée de cet embargo ainsi que celui qui frappait les armes légères.