Libye : report des négociations dirigées par l’ONU
Selon des informations émanant de sources diplomatiques, la reprise des discussions sous la direction de l’ONU en vue de mettre un terme au conflit en Libye normalement prévue pour ce lundi 5 janvier n’aura plus lieu.
Pourtant, le mois dernier, l’envoyé spécial des Nations Unies en Libye, Bernadino Leon, avait annoncé que les différentes parties étaient d’accord pour la tenue d’une réunion de conciliation aujourd’hui lundi. A présent, aucune date n’a été arrêtée pour la reprise effective de ces négociations. Pendant ce temps, la Libye s’enfonce de plus en plus dans le chaos. A côté, la Ligue arabe entend tenir lundi une réunion urgente concernant ses représentants permanents et portant sur le « terrorisme » en Libye. Cette rencontre a été organisée suite à la requête du représentant permanent de ce pays maghrébin au sein de cette organisation. Une demande qu’ont soutenue l’Egypte et les Emirats Arabes Unis (EAU).
Peu à peu, l’idée d’initier une intervention militaire en faveur de la Libye fait son chemin. Parmi les partisans de cette option figure Mahamadou Issoufou, le président du Niger, pays limitrophe à Libye : « tous les pays sont conscients que ce qui se passe en Libye est inacceptable …, pour une fois, il faut qu’on nous écoute, pour une fois, il faut qu’on nous entende », a-t-il déclaré le vendredi 2 janvier dernier en plaidant pour une intervention militaire qu’il juge « indispensable ». Dans la suite de son adresse, le dirigeant nigérien a estimé que les Etats de la région « paient les frais » de l’intervention militaire internationale ayant abouti à la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011.
En tout cas, l’option militaire ne fait pas l’unanimité dans la communauté internationale. A titre d’exemple, la France y est opposée pour le moment. Mais, cela ne l’a pas empêché d’installer une base militaire temporaire à Madama au nord-est du Niger et non loin de la frontière libyenne.